Le projet TGV marocain tombe à l'eau

Le projet TGV devant relier Tanger à Kenitra, au Maroc, semble être tombé à l'eau, écrit Bakchich.info, dans un article qui lui est consacré. C'est lors de la visite de Sarkozy au Maroc, au début de cette année, que le contrat a été signé.

La SNCF aurait rappelé, de Rabat, l'ensemble de ses ingénieurs travaillant depuis des mois sur l'étude de faisabilité de cette infrastructure haut de gamme. Le coût, apparemment sous-estimé, au moment des premières négociations entre les deux parties, dépasserait les moyens financiers du royaume chérifien.

L'examen approfondi du projet aurait, de plus, révélé l'impossibilité de rentabiliser ce tronçon de 320 km réservé au TGV. Vu le coût considérable des installations, comparé aux ressources futures qu'il faudrait circonscrire au niveau seul des nantis et des touristes étrangers, il y aurait manifestement une inadéquation ne permettant guère d'amortir le montant de l'investissement requis. Dit autrement, les usagers provenant des couches populaires à revenu faible ne peuvent, à cause du prix très élevé du transport à payer, emprunter ce genre de train.

Aussi, les autorités de Rabat, dans un dernier sursaut permettant de sauver la face, tentent d'intéresser autrement l'ensemble de l'U.E. à la réalisation de ce projet. Ils souhaitent faire prolonger la ligne TGV jusqu'en Espagne, en passant par le détroit de Gibraltar, de sorte à attirer en même temps davantage de touristes empruntant cette voie. Là aussi, malheureusement, les moyens de financement et surtout de rentabilité font défaut, ce qui éloigne davantage encore la perspective d'engager les travaux.