Pour avoir publié dans son blog un article considéré comme "irrévérencieux" à l'égard de sa majesté le roi du Maroc, Mohamed Erraji, journaliste, a été incarcéré, jugé et condamné à deux de prison ferme et 5000 dirhams d'amende.
"Il ne peut se contenter de les (avantages spéciaux) accorder à quiconque lui susurre des louanges à l'oreille. Cela contribue à créer une armée de courtisans qui, au lieu de gagner leur vie par le travail, le font par la flatterie et les éloges... Ce faisant, le roi encourage le peuple à être dépendant". Tels ont été les propos écrits la veille qui ont valu à leur auteur les foudres de la justice.
La principale observation des organisations humanitaires qui s'opposent à un tel verdict met en relief le procès "expéditif" fait en dix minutes à l'accusé, qui n'a par ailleurs pas même disposé du droit de se faire assister par un conseil.
Comme toujours, les atteintes aux libertés individuelles sont légion en Afrique du nord. En Libye comme en Tunisie, en Algérie comme au Maroc, les détenteurs du pouvoir se donnent des droits exubérants qui ne feront que précipiter leur chute. Il suffit pourtant qu'un seul dictateur tombe pour que les autres suivent, car ils doivent tous leur pouvoir à un simple concours fâcheux de circonstances. Nous y reviendrons.