Pour son PDG, le renouvellement de la flotte vieillissante d'Air-Algérie est devenu une nécessité incontournable. Il l'estime à quelques 900 millions de dollars, soit 54 milliards de dinars.
D’ores et déjà le conseil d’administration de la société a d'ailleurs donné, selon lui, le feu vert pour l’acquisition de onze nouveaux appareils, dont quatre de 50 à 70 places destinés aux dessertes intérieures, tout particulièrement du sud. Ces 4 appareils, évalués à 80 millions d’euros, soit un peu plus de 7 milliards de dinars, doivent être pris en charge par le budget de l’Etat, autrement dit par le contribuable, a indiqué le PDG au micro de la radio, chaîne 3. Quant aux sept autres avions, dits long-courriers, de 150 places chacun, ils coûteraient quelques 500 millions de dollars, autrement dit 30 milliards de dinars.
Mais, la compagnie nationale compte également s’acheter un simulateur de vol pour les besoins de la formation de ses pilotes sur place. Elle voit également grand en investissant dans la construction d’un nouveau siège social répondant mieux à ses besoins d’extension et à son prestige.
Selon l’orateur, Air-Algérie a, par ailleurs, déjà trouvé preneur pour une bonne part de sa flotte dite déclassée. Mais 60 % néanmoins des appareils devront être démontés et vendus comme ferraille.
Sur le plan du développement, Bouabdellah, ledit PDG, a assuré que de nouvelles lignes long-courriers seraient incessamment ouvertes, à destination de la Chine, du Canada et de Dubaï.
Comme tous ses prédécesseurs, il a promis, à son tour, que l’accent serait bientôt mis sur la qualité des prestations fournies par sa compagnie. « La ponctualité sur les vols doit être considérée comme un point fondamental. Nous entamerons, dès cet hiver, un plan d’action permettant de réduire au minimum les retards accusés sur les vols », a-t-il précisé.
Enfin, parmi les non-dits, l’on ignore toujours qui, de la compagnie ou du contribuable, devra couvrir le financement de toute cette opération de mise à niveau extrêmement coûteuse. Le citoyen ne pourrait, il va sans dire, qu’applaudir au besoin de la compagnie nationale de faire sa mue pour préserver ses chances dans le concert de la concurrence internationale. Encore faut-il qu’elle le fasse sur ses propres deniers et non sur le dos du contribuable. Après tout, ne s’agit-il pas, en l'occurrence, d’une simple société commerciale tenue au devoir d’assumer ses propres engagements ?
Ne perdons pas de vue que l'on pourrait construire au moins 54 000 logements sociaux avec un budget de 54 milliards de dinars engagé dans cette pération.