L'Iran semble se hisser toujours plus haut

Les Iraniens, à en croire les déclarations de leur ministre de la Défense, Mostafa Mohammad Najjar, auraient « mis au point et construit une vedette furtive, ainsi qu’un submersible "intelligent" sans pilote ».

Cette vedette dite indétectable au radar et ce submersible intelligent ne souffriraient jusqu'ici, d'après le ministre, d'aucun concurrent dans le monde.

Leur production en série serait incessamment lancée pour renforcer la force de frappe de la marine iranienne.

Avec ces nouvelles armes, met encore en garde Mostafa Najjar : " aucun navire ni vedette adverse ne pourra se sentir en sécurité à une distance de 300 km des frontières iraniennes, et un bâtiment adverse sera sûrement détruit en cas d’hostilités ".

Quand on fait l'addition, en vérité, de toutes les réalisations à caractère militaire, intervenues en Iran depuis tout particulièrement l'arrivée d'Ahmadinedjad, et par-delà bien sûr les notions de fiabilité, de valeur technique, etc., l'on ne peut qu'être stupéfait par leur importance et leur multiplicité. Voilà, enfin, un pays parti quasiment de rien qui tente de se hisser à bras le corps au niveau des nations de premier ordre ! Et cela seul mérite un grand coup de chapeau.

Décidément, Téhéran n'a pas fini de nous surprendre, elle annonce à peine un exploit qu'un autre pointe déjà son nez. « La fusée Safir a été lancée, hier, avec succès. Tous ses systèmes, notamment de télécommande et de contrôle, sont de fabrication iranienne », a déclaré Reza Taghipour, chef de l'Organisation spatiale iranienne, à la télévision d'Etat. « Ainsi, la voie a été pavée pour envoyer dans l'avenir un satellite de communication dans l'espace », a ajouté la télévision iranienne.

Cette fusée serait capable de placer en orbite un satellite entre 250 et 500 km du sol et vient s'ajouter à la riche panoplie de matériels militaro-scientifiques iraniens qui commencent vraiment à inquiéter l'oncle Sam. Washington estime que cette technologie risque d'être utilisée dans les missiles balistiques.

L'on se demande du coup si le lancement de cette fusée n'est pas à l'origine de la précipitation avec laquelle l'AIEA a dépêché aujoud'hui une délégation d'experts en Iran pour vérifier s'il ne travaille pas sur le nucléaire militaire.

Téhéran déclare avoir testé avec succès, mercredi dernier, un nouveau missile sol-sol d'une portée de 2000 km, soit une distance largement suffisante pour pouvoir atteindre, éventuellement, le territoire d'Israël. Le missile est constitué de deux étages et ressemble de très près à son aîné, le Shabab-3.

Ce nouvel essai, considéré comme acte de provocation à l'endroit des Etats-Unis, autoproclamés gendarmes du monde, a suscité la colère du cabinet Bush. Ce dernier a immédiatement enjoint à l'Iran de cesser immédiatement le développement des engins balistiques.

Les Etats-Unis, comme de nombreux autres Etats de la sphère occidentale, craignent que ce type d'armes serve comme vecteur susceptible d'être utilisé pour la projection d'engins nucléaires. Aussi, estiment-ils inacceptable que l'Iran poursuive des expérimentations de l'espèce.

Seul bémol à une telle réussite, croit-on savoir, les Iraniens, en maquillant l'échec du dernier lancement d'un missile de la même génération, seraient en fait bien loin du succès. Tout au contraire, les derniers essais n'ont d'autre objet que celui de laisser accroire que le régime d'Ahmadinedjad a fait avancer les travaux scientifiques d'ordre particulièrement militaire dans le pays. A l'approche des élections présidentielles, prévues dans 7 mois environ, l'homme fort d'aujourd'hui tente, en usant de tels procédés, de préparer en sa faveur l'électorat pour un nouveau mandat, analysent certains spécialistes.

Cette fois, c'est un nouveau missile mer-mer qui a été testé avec succès, hier, en mer d'Oman, par la marine iranienne, rapporte la télévision de ce pays.

L'engin aurait atteint une cible placée à 30 km du point de tir, mais l'on ignore les détails techniques qui s'y rattachent.

Il faut rappeler que Téhéran s'est employé à des exercices navals Union-87 depuis le 2 décembre dernier, exercices qui doivent s'achever aujourd'hui même. A cette occasion plus d'une soixantaine de navires de guerre, dont des contre-torpilleurs, des hélicoptères, des sous-marins, des vedettes porte-missiles, des drones et des avions chasseurs sont mis en mouvement.

Ces manoeuvres, en sus de tester les capacités de combat des forces navales, avaient pour objet d'améliorer sa combativité, en vue de répondre à une éventuelle menace ou agression américaine ou israélienne tant annoncée depuis des années déjà.

Les précédents manoeuvres, opérées en juillet dernier, ayant provoqué l'ire de Washington, les Iraniens doivent s'attendre à ce que les nouvelles soient plus vigoureusement encore dénoncées.