Pekin, centre du monde pendant deux semaines

Dès ce soir, la capitale chinoise brûlera de ses mille feux pour exhiber au monde, à l'occasion des olympiades 2008, à la fois l'énorme bond en avant, tant promis par son grand leader, Mao, et la richesse d'une grande civilisation millénaire qui aura marqué l'histoire d'une empreinte indélébile.

Pendant quinze jours, des milliards de téléspectateurs garderont donc les yeux rivés sur un sous-continent longtemps loué pour l'exotisme particulier qui pouvait le distinguer.

Aujourd'hui, la Chine, 4è puissance mondiale au plan économique, 1ère par sa population, est devenue à la fois un espace immensément convoité par les industriels étrangers cherchant des débouchés pour leurs produits les plus divers et un producteur aux capacités phénoménales qui a su tirer parti de ses potentialités humaines créatrices pour devenir un concurrent présent et incontournable de l'industrie et du commerce mondiaux.

Les dirigeants chinois peuvent donc se féliciter, chose que les Occidentaux s'interdisent de leur reconnaître, d'avoir réussi là où quantité de leurs homologues étrangers ont quasiment tous échoué : celui d'avoir préservé l'unité de leur peuple, sous la bannière toujours déclarée du communisme ; celui d'avoir érigé une population décimée jadis par la faim au rang de consommateurs des plus privilégiés dans le monde. N'est-ce pas que plus de 400 millions de Chinois sont déclarés comme disposant d'un revenu moyen égal ou supérieur à celui des Américains ?

La réussite donc de ces jeux est quasiment assurée, tout comme le pays organisateur cultive l'espoir, bien mérité sans doute, de récolter la plus grande foison de médailles olympiques.