Selon El-Watan d’aujourd’hui, deux frères de 20 et 21 ans viennent d’être condamnés à mort, l’aîné ayant tout simplement brûlé le matelas de son puîné à la suite d’une altercation.
Ainsi, loin de suivre les réquisitions du ministère public demandant 12 ans de réclusion criminelle, le verdict est allé bien plus loin, à la stupéfaction du public médusé et surtout des lecteurs de ce journal qui s’interrogent, du coup, sur la véracité d’un jugement aussi disproportionné qu’inquiétant.
« Nous sommes entre vos mains et vous avez l’entière disposition de notre liberté », se lamentait le vice-président de la Commission d’Outreau, lors de l’interrogatoire du juge d’instruction rendu responsable des dérives de cette déplorable affaire de mœurs qui avait tenu en haleine la France entière, l’an passé. En Algérie aussi, force est de constater qu’entre les quelques années de prison infligées à des simples lampistes incriminés dans le détournement, savamment organisé par Khalifa et ses acolytes, des fonds déposés par des caisses publiques de sécurité sociale ou simplement des économies de particuliers amassées durant des décennies de travail, détournement sanctionné par quelques années de taule et cette condamnation à la peine capitale pour l’autodafé d’un matelas, le peuple se demande non sans raison où est vraiment la justice.