A présent qu’Internet, ce fabuleux moyen de communication, cette source inépuisable d’informations planétaires en tous genres, accapare une partie de plus en plus importante de notre temps libre, on était en droit de penser que notre intérêt pour la télévision allait automatiquement s’émousser. Apparemment, il n’en est rien. Eurodata TV Worldwide donne, à l’issue du 13e Congrès mondial d'AGB Nielsen Media Research des chiffres plutôt surprenants quant à la place occupée par le petit écran au sein des ménages.
Ainsi, les Français, par exemple, ont, en moyenne et chaque jour, leur téléviseur branché pendant 2h et 27 minutes. Leurs jeunes de 15 à 24 ans passent 2h et 3 minutes devant leur petit écran, mais ils sont dépassés de 10 minutes par les jeunes Allemands ou Italiens. Les Britanniques y consacrent un peu plus, soit 2h et 31 minutes, et leurs jeunes, 2 h et 25 minutes.
Les Américains battent toutefois le record avec 3 h et 23 minutes.
Si l’on ajoute les temps, sensiblement comparables sans doute, pris sur Internet par ces Européens ou ces Américains, tous les âges confondus, l’on comprend mieux encore le manque d’intérêt accordé désormais à la véritable culture par le livre, incomparablement supérieure au plan qualitatif.
Certes, ces moyens modernes de communication sont véritablement irremplaçables en ce sens que l’image, aussi fortement que durablement, imprègne les esprits. Mais, ils nous éloignent considérablement de l’autre volet de l’œuvre humaine, accumulée depuis tant de siècles, celle, écrite, de l’histoire, des sciences, de la littérature, des langues, etc. Les conséquences en sont d’ailleurs perceptibles sous toutes les latitudes. Le niveau baisse quasiment partout, malgré pourtant l’extension à profusion des cycles universitaires. Et cela se vérifie quotidiennement, hélas, à travers la lecture des simples commentaires lamentables des lecteurs qui sont greffés aux articles des plus grands journaux parisiens par exemple.
Puisque nous sommes censés travailler huit heures par jour, dormir huit autres heures et disposer de la dernière tranche de 8 heures que se partagent certaines occupations incompressibles comme nos repas, nos déplacements au travail, nos emplettes, etc., ne doit-on pas, du temps libre qui nous reste, en faire un usage plus profitable, plus constructif et plus utile ?
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