Deux nouvelles bombes font 12 morts à Lakhdaria

Deux nouveaux attentats à la bombe piégée ont coûté la vie à 12 personnes, dont un ingénieur français, aujourd'hui, à Lakhdaria, à l'est d'Alger.

Selon Le Monde, la première explosion a atteint la voiture où avaient pris place l'ingénieur français et son chauffeur. Tous deux venaient de quitter leur chantier de remise en état de la voie ferrée, au niveau de Beni Amrane, avant de sauter sur l'engin explosif. Grièvement blessé, le Français a succombé un peu plus tard.

Pendant que les secours s'affairaient autour des victimes, une seconde bombe a éclaté, causant une dizaine de morts parmi les services d'ordre et la protection civile.

Les autorités n'ont encore pas rendu publique l'information ainsi rapportée par le journal du soir parisien. Mais toutsurlalgerie.com, dans une dépêche publiée il y a un instant, estime, lui, qu'il y a eu treize morts, dont deux Français et 8 membres des forces de l'ordre parmi les 11 Algériens.

En fait, selon le communiqué publié ce soir par le ministère de la Défense nationale, il n'y aurait eu que 2 morts seulement, l'ingénieur français et son chauffeur, et non 12 ou 13 comme l'ont indiqué hier les diverses agences de presse.

Le Français portait le nom de Pierre Novacki et était âgé de 57 ans. L'on sait aussi que l'entreprise Razel qui l'employait vient de décider le rapatriement des trois autres Français travaillant en Algérie. De son côté, le gouvernement français a confié à la DST le soin d'ouvrir une enquête pour élucider les conditions de ce meurtre, tandis qu'il s'active par ailleurs à la préparation du rapatriement imminent de la dépouille mortelle de Novacki.

La psychose créée par cet attentat serait sans doute à l'origine des divers canulars circulant aujourd'hui à Alger. Le plus triste d'entre eux est l'annonce d'une nouvelle attaque, ce matin, à Bouira, que Reuters, sur la foi d'une coquille de traduction, a fait circuler à tort. Le second a semé une véritable panique trouvant son origine dans la soi-disant découverte de plusieurs bombes disséminées un peu partout dans la ville.

Il faut croire que la diffusion de ces fausses nouvelles aura été intentionnellement orchestrée contre le pouvoir, pour faire contrepoids au souhait du Premier ministre, l'islamiste Belkhadem, de réunir une conférence de presse ce soir pour annoncer la révision de la Constitution et le démarrage de la campagne électorale pour le troisième mandat de Bouteflika.