Izirdhi
Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 10/04/2007
| Sujet: Un juge ripou se pourvoit en appel Jeu 15 Mai - 21:21 | |
| Condamné en première instance, le 11 mars dernier, par le tribunal de Chelghoum-Laïd, près de Sétif, à 7 ans de prison ferme et à une amende de 200 000 DA, l'ancien juge, après son pourvoi en appel, s'est présenté, hier, à la barre de la Cour de Constantine pour être rejugé. Le journal Le Soir d'Algérie, qui donne l'information, ne précise pas exactement l'objet des poursuites exercées contre l'ex magistrat, excepté, comme le lecteur l'aura compris, que l'accusé a trempé dans une vilaine histoire de corruption. Pour obtenir de lui un jugement favorable, sur une affaire immobilière apparemment, un justiciable qui l'avait sollicité s'était vu réclamer la bagatelle de 150 000 DA pour "prix de ses services". Un piège tendu par suite par les services de police l'a confondu et entrainé dans des interrogatoires que ses défenseurs ont tenté de remettre en cause à l'audience d'hier. N'ayant pu réfuter l'objet des accusations principales retenues contre leur client, ces derniers, dans leurs plaidoiries, ont essayé de mettre en exergue et d'exploiter des vices de procédure que la Cour a carrément rejetés. Le ministère public a finalement requis une peine encore plus lourde que celle prononcée auparavant : 10 ans de prison et mainmise sur les comptes bancaires de l'accusé. Le verdict est attendu pour la semaine prochaine. Ce n'est pas la première fois que des magistrats, pris la main dans le sac, ont eu, devant les tribunaux du pays, à répondre de leurs égarements, essentiellement sur les sentiers de la corruption. Longtemps assurés d'une certaine impunité qui concluait les enquêtes menées contre eux, les robins ont fini par alimenter un large discrédit sinon une grande méfiance de la part du peuple qui n'apprécie pas toujours leurs décisions trop souvent orientées, hâtives, abusives ou simplement injustes. Il est vrai que l'axiome énoncé par La Fontaine - Les gens de cour vous rendront blanc ou noir selon que vous êtes riche ou misérable - a toujours trouvé sa pleine expression en Algérie, avant ou après l'indépendance. | |
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