Le dépôt des listes électorales, qui a pris fin dimanche 1er avril, donne lieu, depuis, à une foule de protestations indignées, à travers l’ensemble des partis politiques, à l'échelle de toutes les wilayas.
Ce qu’il faut y observer, néanmoins, est que, excepté les problèmes de leadership interne posés au parti de Djaballah, le camp islamiste est loin de se donner en spectacle, comme le font, de façon récurrente et criante, les camps du FLN-RND et de la mouvance dite démocratique. Le choix, apparemment superficiel des têtes de listes un peu partout dans le pays, au niveau de chacune de ces formations, semble tellement remis en cause à tort ou à raison que chacun s’interroge sur la portée réelle de l’esprit démocratique prévalant chez elles et dont se targuent bien trop légèrement leurs principaux responsables.
Le camp islamiste, lui, donne au moins l’apparence d’être soudé autour des décisions prises au sommet, et ne s’embarrasse nullement des questions de préséance, considérant sans doute que seul le résultat final compte dans ce genre de sélection.
Aussi, à défaut de suivre cet exemple qui choque peut-être leur culture démocratique, les alliés ou adversaires de ce camp auraient eu avantage à préparer des primaires, solution sans doute salutaire pour avoir fait ses preuves outre Méditerranée, avant de songer, à l’exemple du RCD, à s’engager à la réunion d’un congrès extraordinaire, fort coûteux et peu efficace pour régler des problèmes de cette nature, somme toute aussi futiles qu’improductifs.