Un communiqué de la Direction de la Police, paru aujourd'hui dans les journaux algériens, nous apprend que le 4 février dernier, vers 20 h 30, un appel anonyme avait prévenu les services de police de Bouira qu'un attentat, par une femme kamikaze, était programmé pour le lendemain contre l'une de leur structures locales.
Trois heures plus tard l'auteur de l'appel, sitôt repéré, a été identifié, interpelé et interrogé, avant d'être placé sous mandat de dépôt.
De son interrogatoire, les enquêteurs ont en effet appris que, atteint simplement dans son amour-propre par la rupture des relations qu'il entretenait avec une jeune femme, cet homme avait utilisé ce subterfuge pour se venger d'elle.
A la faveur du terrorisme dont il est pourtant aisé de mesurer les conséquences trop souvent tragiques, nombreux sont les illuminés qui profitent de la détresse des gens pour commettre les actes les plus répréhensibles que condamne la morale. Cela explique bien souvent les agressions perpétrées sur les routes pour dévaliser les passants, les extorsions de fonds auprès de commerçants, les chantages et autres actes crapuleux inspirés par le seul besoin de s'enrichir à meilleur compte ou simplement de nuire à autrui, comme le cas présent en témoigne.
Il est bien temps que s'achève le règne de l'insécurité ambiante en Algérie pour restituer aux valeurs morales la place qui est la leur dans la société.