Le portage salarial - une voie à creuser

Le portage salarial, cette idée lancée par Borloo, principalement pour occuper des chômeurs de plus de cinquante ans, autrement dit les séniors, prend désormais une place de plus en plus considérable en France, à en juger par la foison de sociétés créées dans cet objectif.

Le système est simple et surtout profitable tant pour l'employeur que pour l'employé. Ce dernier offre ses services temporaires à un employeur désireux de lui confier une mission ponctuelle qui l'engage pour un objectif déterminé (par exemple : la conception d'un logiciel spécifique), sans pour autant exiger sa présence physique dans son entreprise. Généralement, le travail demandé se fait par l'intermédiaire d'Internet et se développe essentiellement dans le domaine de l'informatique, de la communication, de l'esprit, etc., permettant ainsi à l'employé, appelé consultant à travailler librement chez lui. Ils s'entendent sur la rémunération qui lui est liée, que l'employeur versera alors à une société dite de portage salarial désignée par le consultant. De la société de portage, où il s'est préalablement inscrit, ce dernier perçoit ensuite la moitié de la rémunération convenue avec l'employeur, l'autre étant destinée à couvrir les cotisations fiscales et parafiscales, les frais généraux et la marge bénéficiaire de la société de portage. Le consultant conserve ainsi ses droits à la protection sociale et à la retraite.

L'employeur, enfin, une fois la mission achevée, n'est tenu par aucun engagement vis-à-vis du consultant.

Ce procédé n'est pas à confondre avec le travail d'intérim qui suppose le recrutement direct par une société d'intérim. Dans un tel cas, cette dernière se charge elle-même de placer le salarié à la disposition de ses clients et de le payer directement.