Le bilan de Reporters sans frontières pour 2007 arrête le nombre de tués parmi les journalistes à 86 contre 85 en 2006. La Fédération internationale des journalistes enregistre, elle, 134 décès, contre 155 en 2006, en y incluant des personnes non journalistes travaillant pour ces derniers.
Ce corps de professionnels paie donc pour la troisième année consécutive un lourd tribut à l'exercice de ses fonctions. Globalement, c'est au Maghreb et au Moyen Orient qu'il est dénombré un peu plus de la moitié de ces victimes, soit 48, contre 17 en Asie, 12 en Afrique, 7 en Amérique et 2 en Europe. En Irak seulement, il y a eu 47 morts et un cumul de 207 depuis le début de l'agression américaine.
Par ailleurs, on indique le chiffre de 135 autres journalistes qui se trouvaient emprisonnés dans le monde à la fin 2007, un chiffre n'ayant guère évolué depuis quelque temps. Les Français, à eux seuls, sont au nombre de 17 à connaître les geôles notamment africaines.
Désormais, l'on parle de prises d'otages de plus en plus nombreuses au sein de cette corporation, notamment en Afghanistan, où les publicistes servent de monnaie d'échange.
La répression intéresse aussi le milieu des cybercafés, notamment en Chine, où sont traqués les internautes hostiles au régime et où encore près de 2500 sites, blogs et forums ont été interdits, durant l'année 2007.