Le Monde.fr avec AFP | 17.04.2012
La commission électorale égyptienne a confirmé mardi 17 avril sa décision d'exclure dix candidats à la présidentielle de mai. Sont ainsi définitivement écartés l'ancien vice-président et chef des services secrets sous Hosni Moubarak, Omar Souleimane, et les islamistes Khairat Al-Chater, candidat désigné des Frères musulmans, et le salafiste Hazem Abou Ismaïl.
L'instance était réunie depuis le matin pour examiner les recours des candidats rejetés. La commission électorale avait déjà annoncé samedi avoir écarté les dix hommes en raison d'irrégularités dans leurs dossiers de candidature. Même si la décision était attendue par certains, la nouvelle avait fait l'effet d'une bombe et bouleversé le paysage politique à cinq semaines du premier tour, les 23 et 24 mai.
Les Frères musulmans avaient anticipé la décision en présentant un candidat "alternatif", le président du Parti de la liberté et de la justice, Mohammed Morsi. La confrérie islamiste, première force politique du pays, reste donc dans la course.
Les Frères musulmans avaient anticipé la décision d'exclusion de Khairat Al-Chater (photo) en présentant un candidat "alternatif", le président du Parti de la liberté et de la justice, Mohammed Morsi.
Son premier choix, le richissime homme d'affaires Khairat Al-Chater, a été écarté en raison d'une loi stipulant que toute personne ayant été condamnée à de la prison doit attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant de pouvoir retrouver ses droits civiques. M. Al-Chater était incarcéré jusqu'en mars 2011.
Omar Souleimane, ancien chef des services secrets, a quant à lui été disqualifié parce qu'il n'a pas réussi à obtenir le nombre minimum de signatures d'électeurs dans l'un des 15 gouvernorats, comme requis par la loi. Le salafiste Hazem Abou Ismaïl ne peut lui être candidat parce que sa mère a obtenu la nationalité américaine. La loi électorale exige en effet que tout candidat à la magistrature suprême doit être uniquement égyptien, de même que ses parents et son épouse.
Parmi les candidats restant en lice figurent l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa et l'ex-membre des Frères musulmans Abdelmoneim Aboul Foutouh.
(http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/04/17/presidentielle-egyptienne-dix-candidats-definitivement-exclus_1686858_3212.html)