Hérisson
Nombre de messages : 249 Date d'inscription : 07/04/2007
| Sujet: Un dixième du corps médical expatrié vit d'expédients Sam 24 Nov - 22:19 | |
| 3 000 médecins algériens se tournent les pouces dans des emplois subalternes, en France, déplore Mostepha Gaceb, vice-président du Conseil national de l'Ordre des médecins, à l'occasion de la VIe Rencontre nationale d'éthique et de déontologie médicales. Une telle situation résulte, selon l'orateur, de l'inexistence d'un accord algéro-français protégeant entre autres cette corporation, en France du moins, puisque, inversement, les médecins français peuvent exercer leur profession en Algérie sans la moindre restriction. Il se trouve d'ailleurs des cliniques privées qui font appel, régulièrement et au mépris de la règlementation en vigueur, à des chirurgiens français pour des interventions ponctuelles et répétées dans le temps. Le plus aberrant est que parmi ces médecins algériens expatriés, tous formés sur le dos du contribuable, figurent des chirurgiens de qualité, réduits, pour gagner leur vie, à vivre de simples expédients, comme exercer des fonctions de veilleur de nuit, d'infirmier, etc., pendant que leur pays d'origine souffre d'une très insuffisante distribution du personnel médical à travers notamment des contrées éloignées des principaux centres urbains. Gaceb, qui s'interroge aussi sur un code de déontologie devenu désormais obsolète, en appelle aux pouvoirs publics pour l'adapter aux conditions nouvelles notamment marquées par la présence sur le terrain de quelques 36 000 médecins algériens en exercice, dont 10 000 ne sont pas même inscrits au Conseil de l'ordre. Il souhaite enfin que l'on mette un terme au "détournement" des malades du secteur public vers le privé ; un détournement pourtant illégal mais devenu courant, aujourd'hui, dans toutes les régions du pays. | |
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