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 Pékin n'admet pas les critiques de Washington sur la Syrie

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Moussa




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Date d'inscription : 13/03/2009

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MessageSujet: Pékin n'admet pas les critiques de Washington sur la Syrie   Pékin n'admet pas les critiques de Washington sur la Syrie EmptyLun 27 Fév - 19:52

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 27.02.12 |

La Chine a dit, lundi 27 février, "ne pas pouvoir accepter" les propos de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, qui a appelé la communauté internationale à pousser celle-ci ainsi que la Russie à "changer de position" sur la Syrie, où ces deux pays "se mettent en travers des aspirations du peuple".

Moscou et Pékin "doivent comprendre qu'ils ne se mettent pas seulement en travers des aspirations du peuple syrien, mais également du printemps arabe", a dit Mme Clinton devant la presse, à l'issue de la conférence internationale sur la Syrie qui s'est déroulée dans la capitale tunisienne. "Il est plutôt désolant de voir deux membres du Conseil de sécurité user de leur veto quand des gens sont assassinés", a-t-elle ajouté, en référence à la Chine et à la Russie, soutiens traditionnels de Damas. "Nous devons faire changer les gouvernements chinois et russe de position", a-t-elle dit.

NE PAS ARMER AL-QAIDA OU LE HAMAS

Le Qatar a demandé à la communauté internationale, lundi, d'armer les insurgés syriens et a invité les pays arabes à prendre la tête d'un mouvement visant à mettre fin à l'effusion de sang en Syrie. Les États arabes du Golfe seraient ainsi partisans d'une approche plus ferme. Vendredi, l'Arabie saoudite s'était notamment déclarée favorable à l'idée d'armer les rebelles.

Mais les pays occidentaux excluent pour le moment une quelconque intervention militaire. Dimanche, Mme Clinton a affirmé, dans un entretien à la chaîne CBS News, que le fait de livrer des armes à l'opposition syrienne pourrait aider Al-Qaida et le Hamas, deux entités qui figurent sur la liste noire américaine des organisations terroristes, mais qui ont exprimé leur soutien aux opposants du régime de Damas. Des élus comme le sénateur républicain John McCain ont appelé à armer les insurgés syriens. En déplacement au Maroc, dimanche, Mme Clinton a écarté cette idée. "Nous ne savons vraiment pas qui pourrait être armé", a-t-elle dit.

La secrétaire d'État américaine a aussi estimé dans un entretien à la BBC, qu'une intervention étrangère en Syrie risquerait de précipiter une guerre civile dans ce pays. "Je pense qu'il y a tous les risques d'une guerre civile [en Syrie]. Une intervention étrangère n'empêcherait pas cela, elle précipiterait même probablement les choses", a déclaré Mme Clinton.

"Il y a beaucoup de mauvais scénarios qu'on essaie de prévoir, en même temps, nous gardons l'œil sur les besoins en aide humanitaire, nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour soutenir l'opposition syrienne (...) et nous essayons d'encourager une transition démocratique", a-t-elle ajouté. "Cela a pris plus de un an au Yémen, mais finalement, un nouveau président a prêté serment. Des gens ont continué à être tués durant tout ce temps, bien sûr ce sont des situations très douloureuses", a-t-elle reconnu.

***

L’Arabie saoudite dénonce les "défaillances" de certains pays sur le dossier syrien

Le gouvernement saoudien a stigmatisé, lundi 27 février, l'attitude "défaillante" de certains pays qui bloquent les efforts déployés au plan international pour un règlement de la crise syrienne. Le texte ne précise pas les pays visés, mais la Chine et la Russie ont bloqué à deux reprises une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie. Ryad a estimé que ces Etats "assument la responsabilité morale du cours des événements dans ce pays".

Dans son communiqué publié au terme de sa réunion hebdomadaire sous la présidence du roi Abdallah, le gouvernement saoudien s'engage à "adhérer à toute action internationale conduisant à une solution urgente, globale et effective en vue d'assurer la protection du peuple syrien".

Vendredi, le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud Al-Fayçal, avait estimé que la solution à la crise syrienne était un transfert du pouvoir "de gré ou de force", comparant le pouvoir du président Bachar al-Assad à un "régime d'occupation", lors de la conférence internationale des "Amis de la Syrie", à Tunis.


(http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/02/27/pekin-n-admet-pas-les-critiques-de-washington-sur-la-syrie_1648678_3218.html)
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