L'appétit vient en mangeant, dit l'adage. Et Poutine, à l'exemple de tous ces inconscients ou écervelés roitelets et chefs d'État arabes ou africains qui restent rivés à leur siège, ne semble pas rassasié lui aussi, malgré l'immense et indécente fortune personnelle accumulée sur le dos des contribuables russes.
Dans le désordre, la gabegie et la régression qui caractérise la Russie d'aujourd'hui, il est encore plus surprenant de la voir jouer un rôle de premier plan, qu'elle est loin de mériter, au Conseil de sécurité, où elle conserve toujours, contre le gré de la communauté internationale, un droit de veto.
Au demeurant, Poutine aurait été certainement mieux avisé, avant de prétendre à un troisième mandat présidentiel, de combattre plus sérieusement la corruption qui gangrène son pays. Un couple de bouchers moscovites, interrogé aujourd'hui au journal de 13 H sur Fr 2, a fait état de la fermeture de son commerce, à cause non pas de la crise, de la mévente ou d'un autre phénomène indépendant de sa volonté, mais du racket exercé sur lui par des policiers de tous ordres, dignes tout simplement d'être pendus...