Personnellement, je n'y vois rien de surprenant. L'égarement des automobilistes, leur irrespect flagrant et perpétuel des lois, et de toutes les lois censées régir la société pour en faire un peuple civilisé, sont exactement - ni plus ni moins - à l'image des dirigeants et de tous les dirigeants algériens, de la base au sommet. Pour leur grande part, ils ont tous, à quelques rares exception près, donné la preuve flagrante de leur fourberie, de leur incompétence, voire de leur nullité.
Plus gravement encore, quel autre peuple que celui-là s'est distingué aussi bassement dans le monde par les tueries barbares exécutées, qui plus est, au nom de l'islam, durant plus d'une décennie?
Nous avons vu, par ailleurs, des ministres et même un président de l'Assemblée nationale désignés du doigt au grand jour pour des détournements monstrueux de deniers publics, mais personne, y compris au sommet de l'État - si tant est que ce dernier ait quelque existence présumée - ne s'est avisée d'y mettre le holà.
Quant aux accidents de la circulation, enfin, le jour - mais, viendra-t-il ce jour? - où policiers et gendarmes se décideront à faire vraiment, sur les routes, le travail pour lequel ils sont grassement payés, au lieu de se "bunkériser" dans les commissariats et autres locaux de gendarmerie, ce jour-là, qui n'est certainement pas proche, on verrait peut-être fléchir leur courbe de plus en plus effroyablement ascendante.