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| La liberté de la presse, jamais acquise même dans les grandes démocraties | |
| | Auteur | Message |
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Lam
Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 24/11/2007
| Sujet: La liberté de la presse, jamais acquise même dans les grandes démocraties Mer 25 Jan - 14:29 | |
| Franceinfo.fr - 25.01.2012
États-Unis (47e), France (38e), Italie (61e) : ces pays que l'on appelle "grandes démocraties" ne montrent pas toujours l'exemple en matière de liberté de la presse. Et ailleurs ? En cette année 2011, marquée par les printemps arabes, le bilan est contrasté. La Tunisie progresse, Bahreïn régresse.
Peut mieux faire. Même les grandes démocraties ne sont pas à l'abri de certains dérapages... C'est ce qui ressort du classement annuel de la liberté de la presse, publié aujourd'hui par Reporters sans frontières.
Seule une poignée de pays européens s'en sort bien : en tête du classement on retrouve la Finlande, la Norvège et les Pays Bas, grands habitués du podium.
La France en est loin, qui stagne en 38e position. Les États-Unis encore plus (47e) ; et l'Italie (61e) ! "Dans certains pays européens, on sent une dégradation des faits, comme des perquisitions dans des rédactions, des journalistes mis en examen, des lourdeurs judiciaires", détaille RSF.
Et Reporters sans frontières de s'ériger aussi contre le Royaume-Uni (28e) qui possède une législation "surréaliste" qui permet au monde entier de venir poursuivre un média sur son sol. Il y a aussi la Hongrie (40e, en recul de 17 places) qui a adopté une loi instaurant un contrôle direct de la majorité sur les médias.(*)
Après les printemps arabes
"Le monde arabe a été moteur de l'histoire en 2011 avec un bilan pour l'instant contrasté des évolutions politiques. Aux antipodes, la Tunisie et le Bahreïn", écrit RSF. La Tunisie gagne ainsi 30 places, pour atteindre la 134e position ; la Libye progresse légèrement, de six places, à la 154e. A l'inverse, Bahreïn chute de 29 places, à la 173e. L'émirat rejoint "le clan des dix pays les plus fermés et les plus répressifs au monde", aux côtés de l'Érythrée, du Turkménistan et de la Corée du Nord.
Cela dit, la Syrie (176e), l'Égypte (166e) et le Yémen (171e) ne sont pas mieux lotis. Tous ont traversé, ou traversent encore, quelques turbulences. Et les journalistes ne sont pas toujours les bienvenus.
(*) L'accès à la carte établie par Reporters sans frontières se trouve à l'url suivante : http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/2012/01/25/508519/pdf/fichier/carte2012hd.pdf. ---- (http://www.franceinfo.fr/medias/la-liberte-de-la-presse-jamais-acquise-meme-dans-les-grandes-democraties-508583-2012-01-25)
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| | | Alain
Nombre de messages : 160 Date d'inscription : 25/06/2010
| Sujet: Re: La liberté de la presse, jamais acquise même dans les grandes démocraties Jeu 26 Jan - 14:42 | |
| LEMONDE.FR | 25.01.12 | avec l'AFP
La Hongrie, évidemment. L'Italie ? On pouvait s'y attendre. Mais la France… Un groupe d'experts de haut niveau chargé par la Commission européenne d'analyser le pluralisme des médias en Europe épingle pourtant ces trois pays, mardi 24 janvier. Les experts critiquent notamment la nomination du patron de France Télévisions par le président français.
La Hongrie, d'abord : une nouvelle loi sur la presse y est entrée en vigueur le 1er janvier. Elle participe de la volonté du gouvernement conservateur et nationaliste de Viktor Orban de paralyser les contre-pouvoirs. Cette loi place tous les médias, privés comme publics, télévisions ou blogs, sous l'autorité tutélaire d'un "Conseil des médias", doté de pouvoirs de sanction contre les antennes qui ne seraient pas "équilibrés politiquement".
Le groupe d'experts de la Commission dénonce "l'extraordinaire concentration de compétences et responsabilités" au sein du conseil hongrois. Le gouvernement Orban "serait bien avisé de reconsidérer les lois et règlements adoptés", appuie l'ancienne présidente lettone Vaira Vike-Freiberga, qui dirige le groupe.
"PAS UN BON EXEMPLE POUR L'EUROPE"
La France, qui stagne à la 38e place du rapport annuel sur la liberté de la presse de Reporter sans frontières (publié mardi, pour 179 pays au total), est également la cible de ces experts. Alors que RSF dénonce les pressions dont font l'objet les journalistes sur la protection de leurs sources et lorsqu'ils enquêtent sur les cercles proches du pouvoir, ce groupe européen met en question la nomination du président de France Télévisions par le président français.
Ce droit avait été voulu par Nicolas Sarkozy en 2008 : "Je ne vois pas pourquoi l'actionnaire principal de France Télévisions, en l'occurrence l'État, ne nommerait pas son président", disait-il à l'époque, en faisant référence aux entreprises publiques comme EDF, la SNCF ou la RATP. Pour les experts européens, il y a là "clairement une concentration de pouvoirs dans une seule main", qui n'est "pas un bon exemple pour l'Europe", selon Vaira Vike-Freiberga.
En Italie, les experts européens dénoncent sans surprise "une extrême concentration de chaînes et de radios privées en une seule main", celle de l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi. "La cour constitutionnelle italienne avait estimé que c'était une situation non désirable, mais politiquement cela a été ignoré", ont-ils relevé. Le groupe doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année à la commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, Neelie Kroes.
(http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/25/la-france-mauvais-exemple-en-europe-pour-la-liberte-de-la-presse_1634532_3214.html) | |
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