Un nouvel attentat, par kamikaze interposé, s'est produit cet après-midi dans une usine au nord de l'Afghanistan, à environ 150 km de Kaboul.
40 morts, dont six parlementaires, et 120 blessés ont été dénombrés dans les quatre hôpitaux où les victimes avaient été aussitôt transportées.
Un vice-ministre de l'Agriculture figure parmi les blessés.
Selon le témoignage d'un député survivant, le kamikaze avait pris place parmi la foule, composée également d'enfants.
Cet acte, qui s'ajoute à plus d'une centaine d'autres, moins violents cependant, enregistrés depuis le début de l'année, est la preuve que les forces de l'OTAN n'ont en rien jugulé la force de nuisance des Talibans qui contrôlent toujours apparemment le pays.
C'est aussi la preuve que les populations, qui abritent et renseignent ces derniers, sont loin d'être acquises au nouveau pouvoir de Hamid Kerzaï dont d'aucuns se plaisent de longue date déjà à souligner autant l'incompétence à gouverner le pays que le manque d'autorité et l'absence de volonté à s'impliquer dans une tâche qui semble plutôt le dépasser.
Dans un pays notoirement offert à la corruption, où la culture de la drogue constitue la principale activité des populations, toutes les conditions sont en fait réunies pour donner le plus grand essor au terrorisme islamiste qui se nourrit précisément de ces faiblesses et de ces tares sociales pour justifier son combat.