Tout comme il l'avait fait à l'égard du FFS, Zerhouni, le ministre algérien de l'Intérieur s'est montré très pointilleux pour analyser, cas par cas, les motifs du rejet de la quasi-totalité des dossiers de candidatures aux élections locales présentés par le RCD, l'autre parti d'opposition.
Le plus inquiétant est que le communiqué qu'il vient de publier à cet effet met en cause dans chaque cas le candidat (tête de liste sans doute) pour justifier le rejet de la liste qu'il conduit.
Ainsi, est-il indiqué, les motifs relèvent : à Sétif, de l'appartenance à l'ex FIS ; à Ghardaïa, de l'implication dans des troubles à l'ordre public ; à Aïn-Defla, de l'état de prisonnier dans une maison de rééducation ; à Tipaza, des poursuites exercées dans une affaire de moeurs ; à Batna, de l'atteinte à l'ordre du public et aux moeurs ; à Bouira, du détournement de mineures, de l'émission de chèques sans provision, d'un abus de confiance, d'outrage à fonctionnaire ; dans d'autres wilayas enfin, des doubles candidatures qui ont été mises à jour.
Finalement, le ministère n'aura retenu que 469 candidatures seulement sur les 6 899 dossiers présentés.
Le député Nouredine Aït-Hamouda, du RCD, réagissant contre ces rejets, a immédiatement rétorqué qu'il ne manquerait pas, à son tour, de demander à l'Assemblée populaire nationale d'ouvrir le dossier des députés en exercice et corrompus.