LeParisien.fr - 27.12.2011
avec l'AFP
En parallèle d'une tournée très encadrée des observateurs de la Ligue arabe dans la ville d'Homs, haut lieu de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad, près de 70 000 personnes ont manifesté dans la ville. Un gazoduc aurait par ailleurs été saboté par un groupe «terroriste» dans la province de Homs, selon l'agence officielle Sanaa.Homs, le 27 décembre 2011. Des milliers de personnes ont une nouvelle fois manifesté contre le régime syrien.
Alors que les observateurs de la Ligue arabe visitent la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, où une trentaine de civils auraient été tués lundi par les forces gouvernementales, quelque 70 000 personnes ont manifesté dans Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «
Les manifestants tentaient de pénétrer sur la place al-Saa dans le centre de la ville de Homs, et les agents de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser », a précisé l'Observatoire.
Les observateurs « accompagnés de personnes du gouvernement, n'ont pas rencontré d'habitants »En parallèle, les observateurs ont débuté une tournée de la ville par le quartier de Bab Sebaa, selon la télévision privée Dounia, proche du pouvoir. Ils «
ont évalué les dégâts faits par les groupes terroristes. Ils ont rencontré en outre des proches de martyrs ainsi qu'une personne qui avait été enlevée » par ces groupes, a indiqué la télévision. À leur arrivée, «
de nombreuses personnes se sont rassemblées affirmant vouloir faire face au complot ourdi contre la Syrie », a par ailleurs précisé Dounia, ajoutant que «
les observateurs arabes doivent se rendre également à Hama (nord) et à Idleb (nord-ouest) ».
Ils seraient ensuite entrés «
à Baba Amro, accompagnés de personnes du gouvernement, mais n'ont pas rencontré d'habitants » de ce quartier rebelle, a par ailleurs indiqué le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. C'est dans ce quartier qu'une trentaine de civils ont été tués lundi. Avant l'arrivée des observateurs, des chars se sont retirés mardi matin du quartier qu'ils avaient pilonné.
«
La France met en garde contre « toute tentative de manipulation ». «
La communauté internationale sera particulièrement vigilante à toute tentative de dissimulation et de manipulation à laquelle le régime de Damas pourrait se livrer », a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères françaises Bernard Valero. Soulignant que jusqu'à présent «
le régime de Damas n'a ménagé aucun effort pour travestir la réalité » de la répression, il a demandé à ce que «
les observateurs de la Ligue arabe puissent effectuer leur mission sans aucune entrave » et qu'ils puissent notamment «
avoir accès à l'ensemble de la ville » de Homs.
«
Sabotage ». «
Un groupe terroriste armé a visé dans une opération de sabotage mardi à 3 heures heure locale (2 heures à Paris un gazoduc entre Kafar Abd et Rastan , dans la région de Homs, un haut lieu de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, a indiqué Sana, l'agence de presse officielle du régime. Selon elle, «
ce même gazoduc avait été la cible d'une opération terroriste le 12 décembre. »
Plus de 5 000 morts depuis le début de la répression. Les experts de la Ligue arabe sont arrivés lundi soir à Damas, la capitale, dans le cadre d'une mission pour se rendre compte de la situation sur le terrain, alors que l'ONU fait état le 12 décembre de plus de 5 000 personnes depuis la mi-mars et le début de la contestation. Les autorités affirment elles que les violences sont le fait de groupes « armés » ou « terroristes » qui tentent de déstabiliser la régime.
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