Oussan
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| Sujet: Anouar Malek se retire de la mission des observateurs arabes en Syrie Mer 11 Jan - 20:33 | |
| TSA - 11.01.2012 par Sonia Lyes Anouar Malek, un algérien, membre de la mission d’observateurs de la Ligue arabe en Syrie, a présenté sa démission en guise de protestation contre le régime de Bachar Al Assad. « J'ai présenté ma démission car j'ai trouvé que je servais le régime (syrien). J'avais l'impression de donner à ce régime une plus grande chance de continuer à tuer et que je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher », a déclaré Anouar Malek à la chaîne Al Jazeera. « J'ai vu un véritable désastre humanitaire. Le régime ne commet pas un seul crime de guerre, mais une série de crimes contre son peuple », a‑t‑il déclaré, selon des propos repris par l’AFP. « Les enfants sont tués, on les affame et on les terrorise », a‑t‑il encore ajouté. M. Malek a passé quinze jours à Homs, une ville qualifiée de « sinistrée ». Il ne fait pas partie du « quota » des observateurs algériens envoyés en Syrie dans le cadre de cette mission. Il a été choisi par la Ligue arabe au titre de la société civile arabe, selon une source diplomatique algérienne. Contrairement aux affirmations du régime syrien qui font état de l’existence de milices armées par les manifestants, l’observateur algérien soutient que « les manifestations étaient entièrement pacifiques », ajoutant n'avoir vu « aucune des milices armées dont parle le régime ». L’Algérien porte de graves accusations contre le régime de Bachar Al Assad. Sa capacité à arrêter les violences et à libérer les prisonniers ne convainc ni l’opposition syrienne ni les capitales occidentales. « Les observateurs ont été trompés par le régime (…) Ils n'ont pas retiré leurs chars des rues, les ont juste cachés et redéployés après notre départ », a dit M. Malek. « La libération de détenus était une mascarade : le régime enlève des gens dans la rue, les garde pendant quelques jours en prison et nous convoque pour les libérer en notre présence », a‑t‑il poursuivi. « Quant aux prisonniers dont l'opposition nous a fourni les listes nominatives, aucun n'a été libéré », a encore affirmé M. Malek. D’après lui, le régime du président Assad avait « envoyé des espions et des membres des services de renseignement, agissant comme chauffeurs et accompagnateurs » de la mission. « Dès que nous quittions un secteur, les gens étaient attaqués ». | |
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