A leur tour, les Chinois se lancent dans la conquête spatiale. C’est ce matin même, vers 10 h GMT) qu’un satellite de leur fabrication, du nom de Chang’e rappelant une déesse de la mythologie chinoise, a été lancé avec succès de Xichang, dans le sud-ouest du pays.
Il sera placé sur orbite, aux environs du 5 novembre prochain, à 200 km au-dessus de la lune qu’il a pour mission d’explorer. Pékin compte, en effet, y envoyer un astronaute vers 2020.
Près de 200 millions de dollars auront été nécessaires pour réaliser ce lancement entrant dans un programme devant durer un an, note une dépêche de l’AFP.
Rappelons que le Japon a envoyé dans l’espace, en septembre dernier, son premier satellite également lunaire, que l’Inde envisage de lancer le sien, dans la même direction, au premier semestre prochain.
Si l’on manifeste un certain intérêt à ces explorations du satellite terrestre, c’est parce que l’on considère, expliquent les spécialistes, que toute approche de Mars doit être envisagée à partir de la lune.
Mais que l’on se rassure ! la Chine reste fidèle à une politique inscrivant l’usage pacifique de l’espace et s’engage à partager les résultats de l’exploration lunaire avec le monde entier, indique Luan Enjie, responsable du projet Chang’e à l’agence officielle « Chine nouvelle ».
D’aucuns voient dans cette intrusion de la Chine dans l’espace une espèce de revanche sur l’Occident. Aussi, estiment-ils : « Pour les Chinois, l’Occident à partir de la Renaissance a commencé à conquérir le monde, une conquête lui a donné une puissance technologique et un avantage. Les Chinois sont persuadés que reprendre les rênes de l’exploration les remet au plus haut niveau ».