Hérisson
Nombre de messages : 249 Date d'inscription : 07/04/2007
| Sujet: Assez d'enfants abandonnés ! Jeu 18 Oct - 18:56 | |
| Un papier d' Ouest-Tribune, d'Oran, attire l'attention sur le douloureux problème récurrent de ces milliers d'enfants (il y en aurait 209 recensés au niveau seulement de l'hôpital d'Oran) abandonnés dès leur naissance, soit dans les centres d'accouchement, soit carrément dans la rue. S'il y a, certes, des circonstances atténuantes à accorder à des filles-mères, que l'archaïsme de traditions inhumaines et périmées continue toujours de frapper indistinctement, on ne trouve pas, en revanche, d'explication cohérente à donner à ces mères, beaucoup plus nombreuses, qui délibérément abdiquent leurs responsabilités en se séparant de leur nouveau-né avec autant d'effronterie que d'inhumanité. Certaines, et elles sont apparemment nombreuses, souligne le journal, reviennent plus tard, sous l'emprise du remords, pour essayer de reprendre leur enfant, avec le sentiment sans doute de faire ainsi acte de résipiscence. Mais elles arrivent bien trop tard, l'enfant étant déjà confié à une maison d'accueil, en vue de son adoption. La pauvreté, la misère même, dans un monde où la pilule est aujourd'hui accessible sur n'importe quel point du territoire, ne sauraient enfin justifier des comportements aussi inacceptables qu'irresponsables. Et dans ces cas-là, la loi doit encore une fois intervenir pour restreindre les conséquences déplorables que seuls les innocents nouveaux-nés concernés doivent endurer toute leur vie. | |
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Nassima
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 02/06/2007
| Sujet: Re: Assez d'enfants abandonnés ! Lun 26 Nov - 18:50 | |
| El-Watan, sous la signature de son correspondant d'Oran, remet aujourd'hui cette question sur le tapis. Selon lui, 22 nourrissons par mois sont abandonnés à l'hôpital d'Oran. Tout autant que son confrère d'Oran, El-Watan indique que ces abandons sont le fait principalement de filles célibataires, mais rarement de femmes mariées ne disposant pas de ressources nécessaires pour élever leur bébé.
Encore une fois, ces filles célibataires n'ont pas la culture occidentale, pour prendre le risque de défier des traditions médiévales bien ancrées dans la société algérienne et d'assumer leurs responsabilités en gardant leur bébé et en se donnant à fond pour l'élever et l'éduquer dans des conditions satisfaisantes. Le qu'en dira-t-on est si fort, si incrusté dans les esprits qu'elles sont extrêmement rares les mères célibataires assumant leur devoir de rester maîtresse de leur enfant.
Pour preuve, certaines en viennent jusqu'à commettre le crime immonde de le supprimer carrément dès sa naissance et de l'abandonner dans la rue, parfois même dans une poubelle, au risque d'aller en prison pour de longues années.
Pourtant, s'il y a chez elles une certaine part de responsabilité en cédant le plus souvent aux promesses creuses d'un amant inconscient, qui se défile généralement dès l'annonce de sa future paternité, la plus grande part revient à ce dernier qu'une loi inique dispense toujours du devoir d'assumer ses responsabilités. Et, en ce sens, la lutte pour l'égalité des droits et des devoirs entre femmes et hommes s'annonce bien longue et surtout difficile, dans un monde archaïque et toujours vieux jeu qui est celui des Algériens. | |
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