Au lieu de progresser, la situation sociale en Russie continue de se dégrader de plus en plus gravement. Non seulement des fléaux, tels que la corruption, la drogue, l'alcoolisme et les maladies redoutables comme le sida, etc., se développent dans le pays et rongent profondément la société, et surtout les couches les plus fragiles, mais des inégalités criantes s'amplifient pour menacer la stabilité elle-même du pays. Particulièrement pointée du doigt à l'extérieur à cause des larges zones de non-droit qui la singularisent, la Russie recule sur tous les plans, autant économiques que sociaux.
Comme résultat, la pauvreté s'y installe désormais pour longtemps.
Le papier de l'AFP, repris par le Figaro, en fait ci-après le témoignage le plus cinglant. Pendant ce temps, Poutine et Medvedev se disputent, comme l'auraient fait leurs prédécesseurs de l'empire soviétique, le pouvoir qu'ils veulent monopoliser à vie, singeant ainsi les régimes arabes affligés par une cécité qui restera peu commune dans l'histoire.
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AFP - Le Figaro.fr - 29.09.2011
Le nombre de Russes vivant en deçà du seuil de pauvreté avec moins de 5 euros par jour a augmenté de deux millions par rapport à 2010, à plus de 21 millions, un mauvais résultat pour le pouvoir à l'approche des élections législatives et présidentielle.
Selon des chiffres publiés par l'agence russe des statistiques Rosstat, le nombre de pauvres a atteint 21,1 millions de personnes sur les six premiers mois de 2011, soit 14,9% de la population (143 millions), alors qu'il était de 19,1 millions sur cette même période en 2010. Le minimum vital, déterminant le seuil de pauvreté, était fixé à 6505 roubles (150,5 euros) par mois au deuxième trimestre. En France, ce seuil est fixé à 954 euros par mois.
Ces mauvais résultats sont de mauvaise augure pour les autorités russes à l'approche des élections législatives de décembre et de celle en mars pour la présidence, que brigue l'actuel premier ministre et ancien président Vladimir Poutine. M. Poutine a semblé avoir pris note de cette tendance qui pourrait remettre en cause la popularité dont il jouit toujours dans son pays en l'absence de réelle opposition.
Samedi, après avoir annoncé sa volonté de retourner au Kremlin à la faveur de la présidentielle de mars prochain, ce qui lui est quasi-assuré, Vladimir Poutine a déclaré que les impôts pourraient être augmentés à l'avenir pour les plus riches, reconnaissant qu'il y avait un niveau "dangereux" d'inégalité sociale dans le pays. Car parallèlement à la hausse de la pauvreté, le nombre de milliardaires en Russie a explosé cette année, passant de 62 à 101, selon le classement 2011 du magazine Forbes.
(http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/29/97001-20110929FILWWW00678-russie-la-pauvrete-en-hausse.php)