Le projet Galileo relancé

Galileo, le pendant européen du système américain GPS bute sur la question essentielle de son financement.

Les 27 ne réussissent pas, en effet, à s’entendre, faute par les industries privées d'avoir honoré leur engagement de pourvoir aux besoins financiers de l’opération. En finissant par se substituer à elles, dès juin dernier, les membres de l’UE, qui cherchent à racler les fonds de tiroir, en se proposant même de réaffecter au projet les fonds inutilisés de la PAC (politique agricole commune) ou les reliquats de budgets de fonctionnement des institutions européennes inemployés, se heurtent à l’objection inattendue du ministre allemand des Transports.

L’Allemagne considère en vérité que le financement de Galileo doit être pris en charge par les seuls pays intéressés, permettant ainsi à leurs industries nationales l’accès à de juteux contrats.

A cause de cette objection allemande, le projet est retardé. Jacques Barrot, le commissaire européen aux Transports, reste néanmoins optimiste en laissant espérer que le concurrent européen du GPS sera réalisé et deviendra opérationnel en 2013.

L'accord est enfin intervenu, hier, entre eurodéputés et ministres européens du Budget pour financer le projet Galileo. 2,4 milliards d'euros seront puisés dans le budget de l'U.E. de la période 2007 à 2013. 1,6 milliard d'euros supplémentaires proviendront, à titre exceptionnel, des réaffectations des fonds inutilisés en 2007 au titre de la P.A.C. (politique agricole commune). Le solde, enfin, de 800 millions, sera prélevé du budget 2008, au titre des programmes de recherches non encore engagés.

Il restera à définir le plan industriel du projet, de façon à préserver une certaine égalité dans la distribution des futurs contrats du programme. Ce dernier, selon Jacques Barrot, Commissaire européen aux Transports, devra être divisé en 6 segments à répartir sur appels d'offres.

A été inscrit, à cette occasion, un fonds de démarrage de 300 millions d'euros à affecter au lancement d'un Institut européen de technologie au bénéfice des chercheurs, industriels et universitaires.