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 HRW rappelle Alger à l'ordre pour la nième fois sur les libertés publiques

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AuteurMessage
Moussa




Nombre de messages : 165
Date d'inscription : 13/03/2009

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MessageSujet: HRW rappelle Alger à l'ordre pour la nième fois sur les libertés publiques   HRW rappelle Alger à l'ordre pour la nième fois sur les libertés publiques EmptyMer 6 Avr - 22:36

Il faut toujours que ce soit des ONG qui viennent rappeler à l'ordre les autorités algériennes à propos de leurs dépassements et surtout du mépris qu'elles conçoivent et cultivent pour les libertés publiques et les droits de l'homme d'une manière générale.

Les hommes politiques sur place, les intellectuels, les syndicats et les associations de tous types se réclamant à distance du pouvoir, quand ils prennent une quelconque initiative dans ce sens, savent qu'ils sont aussitôt désignés du doigt voire lynchés par des hordes de prébendiers en attendant d'être battus et parfois massacrés par les flics si d'aventure l'envie leur venait de manifester leur ras-le-bol ou leur colère dans la rue. Du coup, personne n'ayant envie d'essuyer des insultes ou des gnons, l'immobilisme règne en Algérie, donnant ainsi à la dictature prédatrice en place des raisons de vanter faussement son large soutien des populations.

C'est pourquoi Human Rights Watch (HRW) est-elle intervenue une fois encore pour demander, à la place des Algériens eux-mêmes, aux autorités de leur pays de rétablir les libertés civiles, maintenant que l'état d'urgence est enfin levé. « La levée de l'état d'urgence n'a eu pour l'instant que très peu d'impact sur l'exercice de leurs libertés civiles par les Algériens, car l'arsenal juridique préexistant est parfois tout aussi répressif, ou utilisé de manière répressive. Les autorités algériennes doivent travailler à abroger ou réviser ces textes, le cas échéant, et à mettre un terme à certaines pratiques arbitraires et abusives de l'administration qui n'ont, la plupart du temps, aucune base légale », a déclaré depuis Washington la directrice de la division Moyen‑Orient et Afrique du Nord de cette ONG.

« Mais comme les exemples qui suivent l'attestent, les autorités continuent, malgré sa levée, à bafouer les droits fondamentaux des Algériens comme, entre autres, les droits de rassemblement et de réunion, pourtant consacrés par la Constitution algérienne qui affirme notamment que ‘‘les libertés d'expression, d'association et de réunion sont garanties au citoyen’’ (art 41) », a remarqué cette directrice, dans un communiqué rendu public à Washington. HRW a évoqué en exemple l’interdiction par les autorités des marches de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD‑partis politiques) à Alger « en s'appuyant sur un ordre datant de juin 2001 dont le texte n'a jamais été rendu public ».

L'ONG, rappelant le droit de rassemblement protégé par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par l'Algérie, relève que « L'interdiction des manifestations à Alger viole le droit de rassemblement des Algériens par sa définition trop vague et sa durée illimitée ».

L’usage restrictif des lois ne concerne pas uniquement les manifestations publiques. « Les autorités font preuve des mêmes réflexes répressifs lorsqu'il s'agit des réunions publiques, surtout lorsqu'elles sont le fait d'organisations de la société civile perçues comme non inféodées aux autorités », a observé HRW. « La société civile est fragilisée par l'obligation de se soumettre aux pratiques arbitraires des autorités ou de mener ses activités dans un cadre non légal », a affirmé Sarah Leah Whitson. « La plupart des organisations perçues comme critiques envers le régime ne tentent même plus de demander les autorisations pour se rassembler, sachant qu'elles ne les obtiendront pas, ou de déclarer les réunions publiques. Ces réunions se tiennent donc de façon semi‑cachée et les manifestations ont lieu de manière non autorisée », a‑t‑elle ajouté.
Avec TSA
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