Une fissure du béton sous le réacteur n° 2 de Fukushima

Tepco, l'opérateur en charge de la Centrale de Fukushima, a annoncé aujourd'hui la découverte d'une fissure importante dans une structure en béton du réacteur n° 2, indique une dépêche de Reuters, citée par capital.fr.

Par cette fissure, large de 20 cm environ, s'écouleraient des particules radioactives relevées au large de la côte nord-est du Japon. Par contre, l'on ignore encore si l'eau contaminée provient effectivement dur réacteur endommagé.

L'entreprise se préparerait à colmater la brèche en y coulant du béton.

"Avec des niveaux de radiation en élévation dans l'eau de mer proche de la centrale, nous essayons de confirmer les causes et, dans ce contexte, cette fuite pourrait en être une source", a souligné Hidehiko Nishiyama, directeur général adjoint de la Nisa, l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle du Japon.

"Nous analysons des échantillons d'eau prélevés sur le site (de la fuite) et en mer et nous ne pourrons répondre avec certitude tant que les résultats n'auront pas été étudiés", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Alors qu'on croyait cette fissure sur le béton horizontale et exposée à l'air libre, comme le montre la photo ci-dessus, les nouveaux clichés présentés à la télévision aujourd'hui la situent en verticale sur un mur d'une cuve remplie d'eau radioactive.

Tepco annonce qu'elle a réussi, après avoir échoué jusqu'à hier à la colmater avec du béton additionné d'un mélange de polymères et d'autres matières, à venir à bout de cette fissure, en y injectant du verre soluble (silicate de sodium) qui permet de solidifier le sol.

C'était à cause d'elle qu'un taux élevé d'iode 131 radioactif avait été observé sur les prélèvements d'eau de mer aux alentours de la centrale.

À présent, l'entreprise précitée se propose d'injecter de l'azote dans le réacteur 1 pour prévenir une explosion due à la présence d'hydrogène en quantité au contact de l'oxygène de l'air. Des explosions de même type ont d'ailleurs détruit les enveloppes de deux réacteurs. Une telle opération prendra néanmoins quelques jours, a-t-on indiqué.