Une manifestation exceptionnelle qui a mobilisé des centaines de milliers de Britanniques a occupé la rue, hier, dans le quartier huppé d'Oxford Street de la capitale anglaise.
C'était le plus important rassemblement après celui de 2003 qui avait réuni près d'un million de personnes contre la guerre en Irak.
Il faut se rappeler que les étudiants ont également manifesté à l'automne dernier pour défendre leurs bourses.
Organisée par les syndicats, la nouvelle démonstration avait pour objectif de dénoncer le plan de rigueur mis en place par le gouvernement de David Cameron.
Au terme des échauffourées qui ont opposé à la police des bandes de casseurs, qui se sont joints aux manifestants, on a relevé quelques 35 blessés, dont un policier, et 202 personnes arrêtées, à cause du saccage de nombreux commerces et notamment des banques et de l'hôtel Ritz. Ces casseurs, habillés de noir et masqués, ont lancé aussi des feux d'artifice, des bouteilles, de la peinture et des cocktails Molotov contre les flics.
Pour le commandant Bob Broadhurst de Scotland Yard, qui dirigeait le dispositif policier, un groupe de criminels s'est insinué parmi les manifestants pacifiques pour commettre de graves méfaits et porter atteinte au corps de la police.
Les syndicats, eux, qui brandissaient des slogans tels que : "
Ne cassez pas la Grande-Bretagne", "
Défendons nos services publics", ne se reconnaissaient pas dans ces violences qu'ils ont même dénoncées.
"Je suis ici parce que le gouvernement veut nous fait payer pour réparer ce qu'ont fait les banquiers. Il est en train de construire une société où les riches le sont encore plus et les faibles encore plus démunis", a expliqué Gillian Siddons, un retraité de 60 ans, rapporte le journal Nouvel Obs.
Dans la foulée des décisions prises par le gouvernement pour améliorer la situation financière du pays, des mesures comme le gel des salaires des fonctionnaires et la suppression de plus de 300 000 postes de travail dans la fonction publique ont été particulièrement décriées.
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