En dépit du déploiement massif de troupe militaires aux portes de la cité, les manifestations se sont poursuivies aujourd'hui à Dera, une ville distante de 120 km au sud de la capitale syrienne, à la faveur de l'enterrement de Raëd Akrad, 23 ans, tué hier par la force publique.
"Les manifestants ont scandé, au retour du cimetière, des slogans tels que : "Révolution, révolution", "Dieu, la Syrie, liberté et c'est tout", provoquant ainsi des contrôles d'identité opérés par les militaires postés en différents points de l'itinéraire, rapportent les agences de presse.
Hier, la foule a incendié le siège du parti Baas au pouvoir, des tribunaux et des représentations de compagnies de téléphone mobile.
Paris a condamné la brutalité de la répression exercée contre des manifestations voulues pacifiques au départ. "La France condamne les violences qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les manifestants réunis vendredi, samedi et dimanche à Deraa", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. "La France appelle les autorités syriennes à libérer toutes les personnes détenues pour avoir participé à des manifestations, en raison de leurs opinions ou de leurs actions en faveur de la défense des droits de l'homme", a ajouté Valéro, avant de poursuivre : "Elle engage son gouvernement à répondre par des réformes aux aspirations exprimées par le peuple syrien."