TSA - 28.01.2012
par Samir Allam
Il nuance les déclarations de l'ambassadeur Hadjar - Syrie : le ministère des AE évoque des "réserves" de l'Algérie sur le projet de la Ligue arabe
L'Algérie n'est pas opposée à la décision de la Ligue arabe de saisir l'ONU dans le dossier syrien, comme l'a affirmé ce samedi 28 janvier l'ambassadeur algérien auprès de la Ligue, Abdelkader Hadjar (lire). Elle a exprimé des réserves. « L'Algérie ne s'est pas opposée a la décision de la Ligue arabe mais elle a exprimé des réserves sur le point 7 relatif a la saisine du conseil de sécurité. Ces réserves sont pleinement justifiées par notre attachement au seul cadre de la Ligue arabe et à l'initiative arabe pour trouver une solution à la crise syrienne, en dehors de toute internationalisation de la question, comme nous l'avions proclamé depuis plusieurs mois déjà », a indiqué Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration écrite adressée à TSA.
Plus tôt dans la journée, Abdelkader Hadjar avait déclaré à des journalistes au Caire que l'Algérie refusait la décision de la Ligue arabe de saisir l'ONU dans le dossier syrien. « L'Algérie a rejeté la décision de la Ligue adoptée le 22 janvier au Caire et refuse de modifier sa position en ce qui concerne l'intention d'inviter le Conseil de sécurité de l'Onu à soutenir le plan arabe de règlement politique du conflit syrien », a-t-il dit.
Une délégation de la Ligue arabe conduite par son secrétaire général Nabil al-Arabi et le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani est attendue dimanche à New York pour prendre part à une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à la Syrie. Le document soumis par la Ligue arabe au Conseil de sécurité prévoit notamment le transfert du pouvoir du président Bachar al-Assad à son adjoint, le vice-président Farouk al-Charaa, la création d'un gouvernement d'unité nationale et l'organisation de nouvelles élections d'ici six mois. Une initiative rejetée par Damas.