Les espoirs suscités hier par le branchement réussi des trois câbles reliant les réacteur 2, 3 et 4 se sont vite dissipés aujourd'hui devant le risque de produire un court-circuit lors de la mise en route.
Pour les spécialistes, il s'agit là d'une opération extrêmement dangereuse, dans la mesure où l'on ignore les dégâts exacts subis effectivement par les réacteurs suite au séisme. "La situation reste donc grave et précaire", estiment-ils.
De surcroît, il s'est avéré que la piscine du réacteur n° 3 est fissurée et que toute l'eau injectée pour refroidir les déchets de combustible qu'elle contient est en pure perte, ce qui explique la surchauffe continuelle qui ne peut plus être maîtrisée. C'est d'ailleurs à cause de ses rejets importants de radioactivité que la contamination a atteint les produits alimentaires constatée dans le pays, commentent encore les spécialistes.
Toutes ces failles expliquent par ailleurs pourquoi l'électricité qui devait être rétablie dès hier ne peut l'être dans un très court terme. De sérieuses vérifications préalables sont indispensables, a estimé l'opérateur Tepco.
L'on craint encore, d'un côté, que les pluies attendues pour aujourd'hui ne génèrent des retombées radioactives, et, de l'autre, que le vent annoncé pour demain ne souffle dans la direction de Tokyo, une grosse mégapole proche de seulement 250 km de Fukushima.
Enfin, les graves et fâcheux déboires subis sur la centrale de Fukushima 1 militeraient, selon le gouvernement japonais, pour sa mise au rencart, une décision qui n'est certes pas encore prise mais qui pose des problèmes d'une autre nature, à cause du combustible susceptible d'entrer en fusion qu'elle emmagasine. Il faut, considèrent les spécialistes, que cette centrale soit préalablement et impérativement remise en marche pour pouvoir la contrôler, sans quoi elle deviendrait une ruine porteuse de grands dangers pour l'humanité.
avec AFP et nouvelobs.com