La place est désormais aux jeunes en Algérie, qui veulent prendre en mains leur propre destinée, loin des calculs politiciens de leurs aînés qui les ont trop longtemps bernés par des promesses et des discours fallacieux.
Ils sont étudiants, journalistes, militants des droits de l'homme ou simplement chômeurs et annoncent que leur organisation « est un mouvement indépendant de toute tutelle politique dont l’objectif est de fédérer les différentes catégories sociales qui luttent chacune de leur côté pour amorcer le changement en Algérie. »
Leur projet était jusqu'ici en gestation depuis deux mois, exactement à l'image de ceux créés en Tunisie et en Égypte, loin donc de toute chapelle politique ou syndicale. « Certains initiateurs se sont rencontrés via Facebook, d’autres se sont croisés dans des rassemblements et manifestations ou en marge des réunions de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie », indique l'un des fondateurs qui assure que : « Les discussions ont duré pendant des semaines. Nous avons constaté que nous avions le même objectif, le changement radical. »
Pour l'heure, le MJIC ne compte que 160 membres, chacun d'eux ayant pour mission de recruter de nouveaux camarades au sein de son université, de son lieu de travail, de son association ou simplement auprès de son entourage.
Il n'est pas question, disent-ils, de lancer d'ores et déjà des actions publiques de revendications quelles qu'elles soient. Le tout est d'abord d'assurer des assises fortes d'une plus large participation de la société adhérant au même objectif, celui de restituer la décision au peuple souverain. « L’Algérie est dans l’impasse… Les révoltes que notre pays a connues depuis 1962 confirment l’échec de toutes les politiques engagées par le régime en place. La marginalisation du peuple algérien, notamment sa jeunesse sur tous les plans ne pourra pas durer éternellement », soulignent-ils dans la proclamation de naissance de leur organisation. « Aujourd’hui, nous avons décidé d’agir. Nous devons absolument être les acteurs de premier plan dans la construction de notre avenir », ajoutent-ils.
avec TSA