Le nouvel avion Sukhoi Super-Jet-100, ou SSJ100, a été présenté officiellement ce matin même, à l’usine de Knaapo, sise à 8000 km de Moscou, à Komsomolsk-sur-l’Amour (Extrême-Orient, aux frontières de la Chine) où il a été construit.
Conçu pour un usage commercial et régional, cet aéronef est considéré comme porteur de « l’espoir de l’aéronautique russe », après les échecs retentissants d’Illiouchine et Tupolev qui avaient émaillé l’ère soviétique.
L’entreprise Sukhoi aviation civile qui l’a produit est détenue à 25 % par Alenia, une entreprise italienne, grâce à laquelle sans doute une première commande ferme, hors de Russie, a été conclue pour 10 appareils au profit d’ItAli Airlines, livrables de 2009 à 2011.
Le SSJ100 compte s’insérer dans la gamme des 55 à 110 places d’un marché très porteur où l’on évalue les besoins à 5000 avions dans les 15 à 20 prochaines années. Il se place en concurrence directe avec l’Airbus A318, le Boeing 737-600, l’Embraser 190 et le Bombardier.
Ayant enregistré déjà 73 commandes russes, le constructeur compte sur 100 autres commandes d’ici la fin de l’année, les meilleures ventes étant attendues à partir de 2008, d’autant plus qu’à 28 millions de dollars, le prix du nouveau Jet est inférieur de 25 % par rapport à l’Embraser 190, par exemple.
En 2009, Sukhoi-Super-Jet 100 sera produit à 30 exemplaires, puis à 60 dès 2010, le seuil de rentabilité étant estimé à une production minimale de 300 appareils.