Un rapport accablant, publié par Human Rights Watch, le 20 septembre dernier, soulève le problème des graves exactions commises au Darfour (Soudan) contre les civils et les volontaires des associations humanitaires opérant dans le pays.
Il semble qu’on ait mis à profit cette longue période de préparation, au cours de laquelle l’ONU et l’U.A. s’apprêtent à y déployer une importante force de maintien de la paix, pour s'adonner à des violences regrettables contre des populations. Le rapport accuse nommément les forces gouvernementales, les milices, les rebelles et autres bandits qui ont pris possession du terrain.
L’organisation humanitaire déplore, à cette occasion, l’incapacité, quand elle ne l'accuse pas directement et en propre, du gouvernement soudanais à lutter contre ces violences et à mettre un terme aux combats fratricides entre tribus arabes qui causent des centaines de morts et obligent au déplacement de milliers de personnes.
Enfin, dans ce rapport transmis aux organisations internationales, Human Rights s’insurge tout particulièrement contre la nomination par Khartoum de Ahmed Haroun, secrétaire d’Etat aux Affaires humanitaires, à la co-présidence d’un comité chargé d’instruire les plaintes liées aux violations aux droits de l’homme. Or, cet homme, selon ce même rapport, ferait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le C.P.I. pour crimes de guerre, etc.
Il est donc bien temps que cette force internationale se mette en place pour y faire revenir l’ordre et la sécurité.