Rien ne semble avoir évolué dans le bon sens, en Iran, qui permette de créditer le gouvernement des mollahs d’une prise en charge améliorée du problème des droits de l’homme de la société iranienne.
Bien au contraire, à côté du musèlement continu de la presse devenu classique sous ce type de dictature, il est signalé des atteintes à la dignité des gens de plus en plus intolérables. La lapidation publique et à mort d’un homme accusé d’adultère, intervenue ces derniers jours, révèle plutôt, entre autres, le reniement des engagements pris par le régime, devant la communauté internationale, de faire cesser de telles sentences d’un autre âge. La répression exercée avec force violence et brutalité contre toute forme d’opposition n’est plus un secret désormais, puisqu’en pleine rue, journalistes, syndicalistes et autres opposants sont enlevés et tabassés publiquement au vu et au su des passants. Mais il n’y a pas que l’opposition à subir, malheureusement, les foudres de ce régime médiéval, à en croire Le Figaro qui indique que quelques "150 000 femmes ont été interpellées ces dernières semaines, à cause de leurs foulards jugés insuffisamment stricts".
Autant dire que loin de s’amender le régime iranien continue faussement de croire qu’il est dans la bonne direction et que lui seul, à l’image d’autres dictatures aussi bornées, détient le monopole de la vérité et du bon sens. En vérité, par le principe « d’une extrémité chassant l’autre », d’aucuns s’attendaient non sans raison à ce basculement ramené par feu Khomeini dans ses valises. Le régime sanguinaire du shah lui avait tant facilité sa succession qu’il avait réussi à galvaniser contre lui toutes les forces de l’opposition, y compris laïques et démocratiques.
Ces dernières seront-elles en mesure de relever éventuellement le défi, demain, pour ne pas laisser le pouvoir tomber une nouvelle fois entre les mains d’une autre extrémité ? C’est la question qui taraude l’ensemble des observateurs.