Un attentat kamikaze a été perpétré aujourd'hui devant un centre de recrutement de la police à Tikrit, localité où est né feu Saddam Hussein située à 150 km environ de Bagdad du côté nord.
On a dénombré une cinquantaine de morts et plus de cent cinquante blessés parmi les candidats faisant la queue devant ce centre.
Ce n'est pas la première fois que ce type d'attaque se produit devant un bureau de recrutement de la police ou de l'armée, causant chaque fois de nombreuses victimes dans les rangs principalement des candidats. Il faut croire que la vie de ces derniers ne pèse pas lourd dans l'esprit des autorités qui dépensent pourtant des sommes considérables pour la protection de leurs propres sites de travail ou d'hébergement.
Il faut aussi rappeler que les attentats attribués à la résistance irakienne à Tikrit, ancien fief de Saddam où réside toute sa famille, sont récurrents depuis l'invasion du pays par la coalition menée par Washington.
Ce nouvel attentat démontre, enfin, une fois de plus que les forces de police de Bagdad sont toujours loin de pouvoir assurer la sécurité des populations et des biens. Périodiquement des massacres de ce type se renouvellent aux dépens toujours de ces dernières.