Après une première confrontation, dans la matinée, entre les communautés chrétienne et musulmane, qui a coûté la vie à 32 personnes et blessé 8 autres, par suite d'une explosion au centre du Nigeria, une attaque en règle contre des fidèles chrétiens réunis dans une église à l'occasion de la messe nocturne de Noël a été déjouée par l'armée au nord du pays, indique une dépêche AFP de ce matin.
"Les militaires ont réussi à repousser une attaque contre une église" à Maiduguri (nord du Nigera), a indiqué à l'AFP le lieutenant Abubakar Abdullahi. "Un nombre indéterminé d'hommes armés ont tiré autour de l'église et une patrouille militaire positionnée dans le secteur a riposté. L'échange de tirs a duré quelques minutes", a précisé l'officier. "Les hommes armés, soupçonnés d'être membres (du groupe islamiste) Boko Haram ont pris la fuite sans qu'aucun dégât ne soit causé à l'église et sans faire de victime parmi les fidèles", a-t-il ajouté, toujours selon l'AFP.
Ce n'est pas la première fois que la secte Boko Haram s'en prend à des chrétiens au Nigeria. Elle a à son actif des attaques meurtrières perpétrées l'an dernier ainsi que des agressions signalées ces derniers mois.
Il faut croire, enfin, qu'un plan concerté et élaboré ailleurs cible spécialement les chrétiens un peu partout dans le monde. Des attaques sanglantes les ont visés au Pakistan, en Irak, en Égypte, au Nigeria et sans doute ailleurs aussi. D'autres moins sanglantes mais tout aussi xénophobes et inacceptables ont pris pour théâtre la Palestine et l'Algérie ces derniers temps.