Londres expulse une diplomate russe et Moscou réagit exactement de même

Selon une dépêche AFP, "Le 10 décembre, nous avons demandé à l'ambassade de Russie à Londres de rappeler un membre de son personnel au Royaume-Uni. Cette demande a été faite en réaction aux preuves évidentes sur les activités des services de renseignements russes contre les intérêts britanniques", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, dans un communiqué. "La Russie a réagi le 16 décembre en demandant le départ d'un membre de notre personnel de l'ambassade à Moscou. Nous estimons qu'il n'y a aucun fondement pour cette décision", a-t-il ajouté.

La diplomate russe concernée, Katya Zatuliveter, travaillait comme assistante parlementaire d'un député britannique et serait soupçonnée d'espionnage par les autorités britanniques. Arrêtée au début du mois, elle a nié les accusations portées contre elle.

Par mesure de rétorsion, comme il est de coutume dans les relations diplomatiques, Moscou a expulsé, à son tour, un diplomatique du Royaume Uni, tout en raillant "l'espionnite paranoïaque" de la Grande Bretagne.

Entre les deux pays, les relations se trouvaient déjà tendues par l'affaire Alexandre Litvinenko, l'espion russe ayant changé casaque qui a été exécuté en 2006 à Londres. Son assassin présumé, Andreï Lougovoï, n'est toujours pas extradé par Moscou.

Il y a apparemment une incohérence dans l'article ci-dessus. La Russe Ekaterina (Katia) Zatuliveter, 25 ans, est, comme indiqué, une assistante de Mike Hancock, député libéral démocrate de la chambre des Communes, et non un membre de l'ambassade ou de tout autre représentation diplomatique russe installée en Grande Bretagne, comme elle l'indique elle-même dans un communiqué. "Je ne travaille pas et n'ai jamais travaillé pour les services secrets russes… Je ne comprends pas pourquoi je suis menacée d'expulsion, mais je suis déterminée à rester au Royaume-Uni pour prouver mon innocence et rétablir ma réputation", a-t-elle affirmé.

Après avoir été arrêtée un moment, la jeune fille vient d'être placée en liberté conditionnelle, faute de preuves pour l'accuser formellement, mais il semble qu'elle soit sur le point d'être expulsée, d'après une dépêche de Ria Novosti.