Un trafic de faux papiers utilisés en France pour obtenir la nationalité française a été mis au jour à Azazga, en Kabylie, indique un papier du journal Le Quotidien d'Oran.
Trente-cinq personnes ont été interpellées à cette occasion, dont huit placées, la semaine dernière, sous mandat de dépôt.
L'affaire a été déclenchée par un courrier anonyme en provenance de France et destiné à l'APC d'Aït-Khelil, un bourg proche d'Azazga, révélant l'existence d'un trafic de faux papiers au niveau de cette mairie.
L'un des employés municipaux interrogé par suite, indique de son côté le journal arabophone Echorouk a conduit les enquêteurs à perquisitionner chez lui pour découvrir le matériel utilisé pour la falsification des documents en cause : ordinateur, scanner, imprimés d'état-civil vierges, etc.
Les bénéficiaires de ces papiers payaient entre 200 000 et 250 000 DA (entre 2000 et 3000 €) la liasse des documents falsifiés à présenter aux autorités françaises à l'appui du dossier de demande de naturalisation.
Le Quotidien d'Oran estime à au moins un millier les dossiers de naturalisation ayant abouti grâce à ces faux, durant la période 2007-2010.