Le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, a déclaré lundi dernier à la chaîne de télévision Skai TV que son gouvernement étudiait la possibilité de prolonger les délais de remboursement de la dette contractée l'an dernier auprès de l'U.E. et du FMI à hauteur de 110 milliards €.
"La discussion est en cours, aucune décision n'est prise, mais cela n'a rien à voir avec la question d'une restructuration de la dette grecque", a tenu à préciser le ministre, avant d'annoncer que le déficit budgétaire de cette année devrait être proche de 8 % du P.I.B. contre environ 14 % de l'an dernier.
Si le FMI avait, dès la veille, indiqué que les prêts accordés à Athènes pourraient être prolongés ou renouvelés, si les problèmes de refinancement persistaient sur les marchés, tout en prévenant néanmoins qu'il n'y avait pour l'instant aucun projet en la matière, Berlin déclare en revanche s'opposer à la prolongation des délais de remboursement. "Tant que les Grecs s'acquittent du programme, ce qu'ils font très bien, il n'y a pas de raison pour prolonger le calendrier de remboursement", a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Finances, déclaration reprise par La Tribune.
"La Grèce doit atteindre ses objectifs pour retrouver sa crédibilité. Nous devons nous concentrer maintenant sur 2011", a indiqué, de son côté, Lorenzo Bini Smaghi, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, dans une interview au quotidien grec Kathimerini . "Les autres discussions, comme la renégociation des conditions de prêt, ne font que porter atteinte à la crédibilité de la Grèce", a-t-il ajouté.