Le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, a été honoré, hier, du prix Gondecourt - du nom d'une petite ville nordiste -, pour son livre "Un enfant est mort", édité chez Don Quichotte.
Dans cet ouvrage, le journaliste relate la mort filmée d'un jeune enfant en 2000, sous le feu de l'armée israélienne. Ce film qui montre l'exécution en direct d'un enfant que son père, accroupi et pris en sandwich sous les tirs israélo-palestiniens, protégeait de ses bras sous un muret, avait fait le tour de la planète et scandalisé les téléspectateurs qui découvraient là le vrai visage de l'armée israélienne. Tout un tapage avait été d'ailleurs fait autour de ce film par la propagande israélienne qui accusait Enderlin de parti pris, de désinformation, etc.
Enderlin, lui-même, avait fini par regretter d'avoir diffusé ces images tant la pression des médias mis à la merci ou manipulés par le sionisme international réussissaient à semer le doute sur la véracité de son reportage.
Depuis cet épisode, le correspondant de France 2, peu soutenu à l'époque par sa propre hiérarchie sinon par le collectif de journalistes, refuse carrément, semble-t-il, de se porter sur les théâtres d'opérations palestiniens, par crainte de devoir vivre de nouveaux débordements de Tsahal.