Maylis de Kerangal, Bretonne, née en 1967, fille et petite fille de capitaine au long cours, a été honorée du
Prix Médicis pour son livre "
Naissance d'un pont", édité par
Verticales. À l'unanimité, le jury l'a désignée dès le premier tour.
Dans cet ouvrage, écrit dans "une langue puissante", selon l'AFP, de Kerangal raconte la construction d'un pont suspendu dans la ville imaginaire de Coca, en Californie, coincée entre rêve et économie mondialisée, à partir des destins croisés d'une dizaine d'hommes et de femmes venus parfois de très de loin pour travailler sur cet énorme chantier, précise la dépêche AFP.
La lauréate avait publié son premier roman en 2000, sous le titre "
Je marche sous un ciel de traîne", son second "
La vie voyageuse" en 2003, puis "
Ni fleurs ni couronnes", un recueil de nouvelles en 2006, dont l'une a été adaptée au cinéma. Son avant-dernier roman "
Corniche Kennedy", chez
Verticales, paru en 2008, avait été sélectionné mais non primé dans divers prix.
David Vann, un Américain, a été attributaire du
Prix Médicis étranger pour son ouvrage "Sukkwan Island", édité par
Gallmeister. Vann y raconte l'histoire d'un père à la dérive qui emmène son fils adolescent vivre dans une cabane isolée pour se reconstruire et renouer avec lui. Le séjour se transforme en cauchemar jusqu’au drame. «
C’est un livre qui parle, qui dit, qui chante. Pour les Français, il y a une ouverture sur un horizon inconnu, pour nous c’est mystérieux », a observé l’Académicien Dominique Fernandez, membre du jury du Médicis. Le lauréat raconte, enfin, ému et ravi : «
J’ai achevé d’écrire ce livre il y quatorze ans et pendant douze ans personne n’a voulu le publier. Je pensais qu’il ne sortirait jamais».
Enfin, le
Prix Médicis essai est revenu à Michel Pastoureau pour "
La couleur de nos souvenirs" publié chez Seuil. Dans cet ouvrage qui retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe depuis le milieu du XXe siècle, l'auteur propose un journal chromatique s'étendant sur plus d'un demi-siècle, de 1950 à 2010. Né le 17 juin 1947 à Paris, Michel Pastoureau est spécialiste de l'héraldique, de la symbolique des couleurs et des animaux. Il enseigne à l'École des hautes études en sciences sociales.
avec l'AFP