Blekko, moteur de recherche, a lancé sa version bêta, qui se place en concurrence directe avec Google, en mettant à contribution le travail des internautes.
Il ne s'agit pas, comme Google, de classer les pages Web en s'appuyant sur un classement scientifique des pages consultées mais d'utiliser les écrits insérés par les internautes pour "trouver de la signification dans les milliards de pages du Web", a expliqué le directeur général de Blekko.
D'après ce dernier, "il n'y a pas besoin que tout le monde participe : la plupart des gens n'éditent pas Wikipédia, et pourtant cela a donné une vaste encyclopédie qui dépasse depuis longtemps l'encyclopédie fermée Britannica", a-t-il ajouté.
Mieux, pour lui, c'est aux internautes de juger de la pertinence des résultats attendus du moteur de recherche et en écartant l'incidence de la publicité. Il suffit pour les contributeurs d'inclure le symbole "/" à certains mots-clés trouvés dans les pages Web jugées informatives. Grâce à ces mots-clés ou slashtags, les informations sont répertoriées et deviennent repérables par le moteur de recherche.
Ainsi, comme l'explique la dépêche de l'AFP, ces slashtags peuvent être comparés aux hashtags (#) sur Twitter, et permettent de préciser la recherche, afin d'éviter l'affichage de résultats non pertinents. En tapant ensuite "global warming/green" on obtient l'affichage des pages sur le réchauffement climatique provenant de sites écologiques, "global warming/conservative" les pages écrites sur des sites conservateurs, ou "global warming/date", les derniers articles publiés sur le sujet.
Google devra donc compter désormais sur un concurrent apparemment plein de ressources qui entend prendre part à l'énorme gâteau que fournit la publicité dans les moteurs de recherches.
Avec le Monde et l'AFP