L'ONG Human Rights Watch note avec satisfaction la signature par 108 pays de la convention internationale interdisant les armes à fragmentation et la destruction par sept d'entre eux de leurs stocks, soit 176 000 armes.
Un tel résultat obtenu 3 mois seulement après l'entrée en vigueur de cette convention est jugé plus qu'encourageant. "
Les progrès qui ont été faits pour éliminer ces armes de la surface de la terre sont remarquables", a commenté Steve Goose, de Human Rights Watch. "
Les armes à sous-munitions sont parmi les plus choquantes à avoir été développées", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au Club des journalistes étrangers de Thaïlande à Bangkok, soulignant qu'il restait "
un énorme défi devant nous".
Malheureusement, les USA, le pays le plus grand producteur, exportateur et même utilisateur de ces bombes à fragmentation, ont refusé de signer cette convention. Au nom d'intérêts financiers majeurs, Washington s'est montré, comme sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique, très fermé, refusant ainsi de contraindre les fabricants de ces engins de mort à investir d'autres créneaux.
Ils ne sont pas les seuls du reste. La Russie, la Chine et Israël sont également réticents à suivre le mouvement. Pourtant, chacun sait que ces bombes utilisées dans 39 pays, depuis les années cinquante, ont tué ou blessé 85 000 personnes, d'après le rapport.
Ces bombes dites à sous-munitions s'ouvrent avant l'impact et éjectent des centaines de balles explosives qui, quand elles n'explosent pas immédiatement, peuvent rester enterrées des années durant avant d'exploser sous les pieds des passants qui les écrasent ou des mains qui les manipulent par inadvertance. Aujourd'hui encore, ces bombes continuent de tuer sur tous les anciens théâtres d'opérations comme au Vietnam, au Laos, au Cambodge, au Liban, en Algérie et ailleurs.
La première réunion des pays signataires de la convention est programmée pour la semaine prochaine au Laos.
avec Le Monde et l'AFP