S'estimant dans son droit de revendiquer la propriété des îles litigieuses qui constituent son principal différend aujourd'hui avec le Japon, la Chine ne tolère pas même que Washington se mêle de cette question.
Ainsi, à Hilary Clinton, participant au sommet d'Asie de l'est qui se tient à Hanoï (Vietnam), qui souhaite que les disputes territoriales maritimes entre Tokyo et Pékin se règlent par application de la loi internationale et dans un cadre multilatéral, le ministre chinois des Affaires étrangères a exhorté "les Etats-Unis à être prudents sur ce sujet hautement sensible et à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine, et à ne pas faire de déclarations erronées".
En d'autres termes la vision de Pékin reste inflexible sur cette question ressortissant d'un domaine strict de souveraineté. Il est d'ailleurs au comble de son exaspération en entendant la ministre américaine des Affaires étrangères souligner que les questions territoriales entraient dans le domaine de l'alliance américano-japonaise sur la sécurité.
Ce problème majeur qui domine le sommet de Hanoï risque donc de compliquer davantage les relations déjà fortement tendues entre Pékin et Tokyo depuis l'arraisonnement, début septembre dernier, d'un chalutier chinois par les gardes-côte japonais dans les eaux précisément disputées en mer de Chine orientale.