Une nouvelle stèle à Marignane à la gloire de l'Algérie française

Posée en 2005, une première stèle célébrant les morts de l'Algérie française avait été posée au cimetière de Marignane en 2005 avant d'être retirée en 2008 sur fond d'une bataille juridique au motif qu'elle présentait "une dimension politique susceptible de heurter les usagers" du cimetière, avait-on laissé entendre.

Revenue à la charge, l'Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française (Adimad) a fini par obtenir de la mairie de Marignane une parcelle de terrain pour y ériger une nouvelle stèle "à la mémoire de nos compatriotes, et des combattants civils et militaires, qui ont perdu la vie pour que l'Algérie demeure française", a-t-elle prétendu.

Le maire en ayant délibéré avec son conseil municipal, satisfaction a été donnée à l'Admidad. "Le but, c'était de redonner un monument à l'ensemble des pieds-noirs qui en avaient fait la demande par le biais de leurs associations", concède la mairie.

Certes, les Français sont libres de faire ce qu'ils veulent chez eux et même continuer de glorifier, comme ils l'ont déjà fait quelque part encore au sud du pays, des assassins du genre de Delguedre et autres légionnaires sanguinaires exécutés pour leurs crimes commis contre d'autres Français qui avaient osé se révolter contre les excès de l'OAS de triste mémoire. Les pieds-noirs aussi sont libres de rêver à leur Algérie française morte et enterrée. Mais est-ce là la meilleure manière de laisser les plaies se cicatriser, un demi-siècle bientôt après l'indépendance de l'Algérie ?