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 Wikileaks révèle la fausse gloire d'Uribe, l'ex président colombien

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Ouchen

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MessageSujet: Wikileaks révèle la fausse gloire d'Uribe, l'ex président colombien   Wikileaks révèle la fausse gloire d'Uribe, l'ex président colombien EmptyLun 7 Mar - 20:37

Le Figaro.fr - 07.03.2011
Par Romeo Langlois

Colombie : Uribe dans la ligne de mire de WikiLeaks

Des câbles montrent la soumission de l'ex-président à Washington.

Alors que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, bracelet électronique au poignet, demeure en résidence surveillée dans la campagne anglaise, c'est au tour de l'ex-président colombien, Alvaro Uribe, d'être mis en difficulté par les documents secrets américains filtrés par le célèbre hacker.

Dimanche 20 février, le directeur du quotidien El Espectador, Fidel Cano, racontait dans ses colonnes comment il s'était vu remettre en Angleterre, lors d'une réunion avec Julian Assange, une clé USB contenant quelque 16.000 télégrammes diplomatiques concernant la Colombie et le Venezuela. La plupart sont datés de 2006 et émanent de l'ambassade américaine à Bogota. Ils offrent un éclairage nouveau sur les relations entre les États-Unis et l'ex-président Alvaro Uribe. Et, surtout, sur l'intromission de Washington dans les affaires colombiennes.

Des révélations étalées sur un an

Relations entre mafia et politique, corruption du régime, détails secrets sur la libération d'Ingrid Betancourt… La publication de ces documents par El Espectador n'en est qu'à ses débuts. Elle devrait durer un an, à raison de deux livraisons par semaine. Mais, déjà, elle ébranle l'ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), considéré en son temps comme le meilleur élève de Washington dans une région dominée par la gauche.

Parmi les révélations de WikiLeaks, justement, les relations houleuses entre Uribe et ses deux puissants voisins: le Brésil du social-démocrate Lula da Silva et le Venezuela du populiste de gauche Hugo Chavez. «Lula est plus pragmatique et intelligent que Chavez, mais son passé gauchiste et la tentation impériale du Brésil l'amènent à s'opposer aux États-Unis», aurait par exemple soutenu, lors d'une réunion en 2004 à l'ambassade américaine, l'ex-président colombien.

Faux guérilleros

Dans d'autres télégrammes, l'ambassade américaine à Bogota manifeste ses doutes quant à certaines opérations présentées par le gouvernement comme des coups militaires sans précédent contre la guérilla. Certaines, comme la démobilisation de 62 rebelles des Farc en 2006, alors annoncée en grande pompe, se sont par la suite avérées n'être que purs montages (à des fins de propagande, le gouvernement aurait déguisé en guérilleros un groupe de désœuvrés avant de les exhiber devant les caméras de télévision). La plus célèbre reste l'Opération Jaque qui, le 2 juillet 2008, se solda par la libération d'Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages des Farc. Présentée comme une audacieuse opération d'intoxication orchestrée par les services de renseignements militaires, elle aurait en fait été rendue possible par la reddition des chefs guérilleros qui détenaient les otages.

Succursale de l'ambassade américaine

Mais la plupart des documents WikiLeaks révélés par El Espectador se réfèrent aux deux grands scandales qui entachèrent le second mandat d'Alvaro Uribe: celui des relations entre les milices paramilitaires et des politiques de la majorité présidentielle, et celui de l'espionnage, par les services secrets, de milliers d'opposants. Selon ces documents, l'ambassade américaine, informée depuis l'intérieur, a suivi de près ces scandales, non sans une certaine inquiétude. On apprend ainsi que le général Naranjo, chef de la police, et même Francisco Santos, alors vice-président, se seraient rendus en personne à l'ambassade américaine pour accuser deux collaborateurs de l'ex-président d'avoir ordonné les écoutes téléphoniques. Autre «perle»: trois proches d'Uribe, candidats aux législatives de 2006, auraient soumis leurs listes électorales à l'ambassadeur américain alors en poste à Bogota, le priant de bien vouloir signaler sur ces listes les personnes éventuellement accusées de liens avec la mafia. Inquiets pour leurs visas aux États-Unis, ils souhaitaient montrer patte blanche.

Nombre de ces affaires avaient déjà été partiellement éventées par la presse, rappelle Arlene Tickner, professeur de relations internationales à l'université des Andes. Mais selon elle, «ce que WikiLeaks met vraiment en évidence, c'est le degré avancé de soumission du gouvernement d'Uribe vis-à-vis de Washington». Dimanche, la revue Semana enfonçait le clou, qualifiant le palais présidentiel pendant l'ère Uribe de véritable «succursale» de l'ambassade américaine à Bogota.


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