Un contingent marocain en mission en Côte d’Ivoire, dans le cadre du maintien de la paix, vient d’être suspendu par les Nations unies. Des abus sexuels nombreux sur des mineures sont reprochés à des soldats de ce contingent. Aussi, ce dernier a-t-il été confiné sur sa base de Bouaké, un bastion occupé par les rebelles.
Les Marocains font partie des 9000 militaires venus de 40 pays et y représentent l’essentiel de la force réunie pour soutenir le processus de paix intervenu entre le président Gbagbo et l’ancien dirigeant rebelle Guillaume Soro.
De telles accusations sont récurrentes en Afrique, où les casques bleus outrepassent l’interdiction qui leur est faite d’avoir des rapports sexuels avec les populations autochtones. En République démocratique du Congo, notamment, de tels abus ont déjà été dénoncés.
S’il est vrai que par le passé les missions de l’ONU, qui ont également souffert de ce genre de transgressions ayant porté atteinte à la crédibilité même de l’organisation, ont fermé les yeux sur les abus déclarés, les choses s’améliorent aujourd’hui puisque des sanctions sont désormais prises contre les coupables.